Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 328]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 642 Ces roches métamorphiques du Ilartz ont été classées d'après leur teneur en silice. Elles sont partagées en trois séries, dont la première est acide, la troisième basique et la seconde intermédiaire. On peut voir que généralement, lorsque la silice diminue, la densité et la solubilité dans l'acide augmentent. En même temps

l'alumine et le fer augmentent ainsi que l'eau combinée. D'un autre côté; les alcalis vont un peu en diminuant. Observons que.les analyses très-consciencieuses faites par M. L.

,Kàiser présenteraient encore plus .d'intérêt, si elles donnaient, pour chaque gisement, la composition ,(le la roche normale etcelle

de la roche métamorphique correspondante; car alors elles permettraient d'apprécier avec plus de sûreté les changements produits dans la composition chimique, ainsi que tous les effets du métamorphisme au contact des diabases. Par leurs caractères géologiques et minéralogiques, les roches jaspées, pétrosiliceuses et à éclat corné du Hartz ressemblent d'ailleurs beaucoup à certaines variétés de la grauwake métamorphique des Vosges (1).,

Fer spathique on hématite au eantamt du granite ou du schiste. BIDAssOA. Les filons de minerai de fer de la Bidassoa, qui se trouvent près de la frontière de l'Espagne, présentent un exemple remarquable de métamorphisme à leur contact avec la roche encaissante. Comme nous l'avons vu, ces filons sont formés de fer spathique et le plus souvent, verS leur partie supérieure, d'hématite brune qui résulte de leur décomposition. Quant à la roche encaissante, elle est tantôt le granite et tantôt le schiste; près du contact, elle a généralement pris une couleur verte, es il en est de même pour les fragments qui sont empâtés dans les filons. Parmi les filons montrant bien ce métamorphisme, nous mentionnerons spécialement Henry et Santa Adela. Le premier est habituellement à l'état de fer spathique. et le deuxième à l'état d'hématite.

A Santa Adela, un filon d'hématite brune, mesurant quelques mètres, est encaissé dans le granite qui a été verdi jusqu'à plusieurs décimètres par le développement d'une sorte de terre verte. La distance à laquelle le métamorphisme s'est produit est variable, et d autant plus grande, que le granite est plus fissuré. Au coni) Delesse Grauwake métamorphique des Vosges. (Annales des mines, 1853; 747.)

MODIFICATIONS DES ROCHES.

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tact même, 'se trouve une roche verte, offrant une structure schistoïde parallèlement aux épontes, dont l'épaisseur assez inégale, n'est ordinairement que de i décimètre. Elle contient du quartz et aussi des lamelles feldspathiques appartenant à l'anorthose. Sa perte au feu est à peu près de 5 p. 100. On serait tenté de regarder cette roche comme du granite métamorphique; mais il importe d'observer qu'elle fait partie filon. Elle résulte probablement du métamorphisme de sa salebande qui, originairement argileuse, se sera Changée en une roche schistoïde et pétrosiliceuse.

Les dislocations qui ont affecté les Pyrénées ont pu, du reste, contribuer à produire ce métamorphisme. LEZACA.

A Lezaca, la même salebande verte se retrouve au

contact d'un grand filon de fer spathique, ayant 8 mètres d'épaisseur, qui est encaisse dans le granite. On y distingue du quartz hyalin ainsi que des veines de chaux carbonatée blanche et spathique. La terre verte qui colore la salebande, étant purifiée autant que possible, a donné une perte au feu de 7 p. 100. A ïeflOUE. A Aïnhotte, dans les Basses-Pyrénées, les filons de fer spathique cuprifère présentent encore un métamorphisine ana-

logue.

En effet, le schiste de transition, gris ou rougeâtre et avec mica séricite formant la roche encaissante, se montre souvent en fragments anguleux qui sont enveloppés par les filons dans lesquels ils sont tombés au moment du remplissage; alors, il a toujours pris une couleur vert foncé et il résiste bien à la décomposition. Il ne porte toutefois aucune trace d'une calcination ni d'une température élevée..

Quelquefois Seulement ce schiste est entouré par une bordure très-mince de quartz hyalin ; dans ce cas, on peut croire qu'il a éprouvé un retrait donnant lieu à un vide microScopique ; et posté-

rieurement, ce vide lui-même aura été rempli par le quartz qui, comme nous l'avons vu précédemment, s'est solidifié le dernier (i). Rappelons d'ailleurs qu'à Freyberg, la gneiss prend également une couleur verdâtre dans le voisinage de quelques filons métallifères.

(1)

Revue de géologie IX.