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SITUATION DE L'INDUSTRIE
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'Auruix.
d'opérer le départ des vapeurs d'eau, mais aussitôt que
Or, comme l'indique la fig. 3, Pl. VII, le schiste se dispose
l'huile apparaît on ne charge plus de charbon sur les grilles. La chaleur acquise par la masse schisteuse et le peu de feu qui reste sur la grille suffisent pour terminer l'opération il faut d'ailleurs avoir soin de fermer tout accès d'air dans le four afin de ne pas refroidir la cornue. Nous avons vu que les deux phases de la distillation sont séparées par un intervalle d'une demi-heure pendant lequel
dans la cornue suivant une surface qui s'écarte peu d'un
tout dégagement s'arrête. On a remarqué que si pendant cet intervalle on ne poussait pas le feu jusqu'au départ de l'huile et qu'on laissât au contraire refroidir la cornue, sauf à reprendre plus tard la distillation en chargeant de nouveau du combustible sur le foyer, il était impossible d'avoir des produits de distillation malgré une élévation de température même assez grande. Les ouvriers disent alors que le schiste dort, et l'opération est manquée. Comme il est plausible de supposer que, pendant la première phase, l'eau hygrométrique seule se dégage, il résulterait de là que des schistes refroidis après le départ de leur eau hygromé-
trique ne seraient plus susceptibles de fournir de l'huile par distillation. La présence de l'eau dans les schistes paraîtrait donc jusqu'à un certain point favoriser la formation des huiles. Modifications introduites dans la. cornue tournante. Nous avons considéré jusqu'à présent la cornue tournante
telle qu'elle avait été installée d'abord à l'usine de Lally sur les données fournies par l'inventeur, M. Malo. Depuis cette époque, M. Aymard a introduit quelques modifications
qui ont eu pour but d'obtenir un rendement un peu plus considérable et de mieux utiliser le combustible. La cornue tournante Malo présente effectivement quelques détails de construction défectueux. Le foyer est très éloigné de la cornue ; de plus la flamme du foyer, ayant une tendance à monter, vient lécher la partie supérieure de la cornue pour regagner les carneaux conduisant à la cheminée.
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plan incliné à 45° passant par l'axe. On doit alors chercher naturellement à diriger les flammes du foyer sur les parois de la cornue en contact avec le schiste afin que le maximum de température ainsi développé soit directement utilisé. Si au contraire les flammes viennent se rabattre sur la partie supérieure de la cornue, on chauffe les parois en contact avec les produits de la distillation et, tout en utilisant trèsmal le combustibl, on n'arrive qu'à décomposer une partie des huiles et à les transformer en gaz. Pour éviter cet inconvénient, M. Malo a disposé au-dessus de la cornue un volet en tôle qui force les flammes à se rabattre en dessous. Mais sous l'action de la chaleur le volet en tôle se déforme
et laisse passer les produits de la combustion du foyer. M. Aymard est arrivé à un meilleur résultat en rapprochant le foyer de la cornue et en abaissant la grille ainsi que le montre la fig. li, Pl. VII. La grille a été abaissée de or",5o et
rapprochée d'environ om,3o de la cornue. De cette
nouvelle disposition il résulte : 1° que la flamme qui s'é-
chappe du foyer vient frapper la cornue au point où la masse de schistes a la plus grande épaisseur; 2" que le parcours de la flamme pour regagner les carneaux de la cheminée est moindre par la partie inférieure que par la partie supérieure, de sorte que l'action du tirage tend à faire passer la plus grande partie de ces flammes par la partie inférieure. M. Aymard est ainsi arrivé à consommer 5 à 4 p. 100 de moins de combustible qu'il n'en consommait dans la disposition primitive. Rendement des schistes à la distillation. Dans la distillation des schistes à la cornue tournante, un mètre cube de schistes, pesant i.o8o kilogrammes en moyenne, rend environ 50-,45 d'huile brute. La production de gaz évaluée avec un compteur est de 19 à 20 mètres cubes ; ces gaz, retirés au moyen d'un extracteur, sont lancés dans un TOME XX
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