Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 145]

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MÉTALLURGIE DE L' AI1GENT AU MEXIQUE.

de protochlorure et de bichlorure, suivant l'état de travail des minerais. La proportion de chlorure d'argent dissous est des Plus minimes, et sans discuter l'influence que peuvent avoir sur les résultats obtenus, l'emploi nécessaire de la litharge pour les essais, et l'usage, comme magistral, de pyrites de cuivre, qu'on a vues être argentifères, la quantité totale d'argent en dissolution, est une fraction si petite de l'argent total contenu dans la torta, qu'il est impossible d'admettre le fait de cette dissolution comme une des réactions principales de l'amalgamation. III. Minerais en traitement. - Ce qui est surtout utile à déterminer dans le mélange complexe qui forme la torta, c'est la nature des combinaisons inàolubles où s'engage, d'après ce qui précède, le cuivre du magistral, la proportion de chlorure d'argent qui peut s'y trouver, et l'état que prend le mercure perdu dans le traitement ; voici les résultats obtenus : 1.° État du cuivre. a. 5o grammes de minerai en traitement à l'usine de Begoiia à Zacatecas ont été longtemps mis en digestion dans

l'eau froide ; les lavages ont été continués tant que les liqueurs filtrées 'précipitaient par le nitrate. d'argent ou le chlorure de barium ; les eaux ont été rapprochées par évaporation, et elles ont donné les caractères suivants. Elles accusent une réaction alcaline ; elles restent invariables sous l'action de l'acide chlorhydrique et de l'hydrogène sulfuré ; elles ne donnent, par le fer métallique, et en présence d'un léger excès d'acide, aucune trace de cuivre. Ainsi au moment de la prise d'essai, c'est-à-dire après deux jours de traitement, et après un repas° complet, la torta ne contenait plus de sels de cuivre solubles dans l'eau;

après son épuisement par l'eau, le minerai a été repris par l'ammoniaque, vérifiée bien pure ; les liqueurs ont passé sous le filtre très-fortement colorées en bleu, et ont donné par le sel d'argent, après leur saturation par l'acide

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

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nitrique également pur, un précipité très-abondant,, cl' où il faut conclure que la torta contient du protochlorure ou de l'oxychlorure de cuivre. .b. Une torta en traitement à l'usine Bernardez, à Zacatecas, a été encore examinée, comme il vient d'être dit, par l'eau pure jusqu'à dissolution complète des chlorures et des sulfates, puis par l'ammoniaque. La prise d'essai a été prélevée dix jours après le début du traitement et après trois jours de repos laissés à la torta. Le minerai épuisé parl'eau n'a pas cédé de cuivre, il n'en a pas cédé non plus par des. lavages prolongés à l'ammoniaque; par conséquent, à ce moment de son traitement, le minerai ne renfermait plus trace du sulfate de cuivre apporté par le magistral, et les chlorures basiques que nous avons vu exister par l'essai précé,clent avaient été eux-mêmes décomposés. J'ai renouvelé ces essais à l'usine San-José de Zacatecas sur une torta de minerais riches, en très-bonne marche, et arrivée à la moitié environ de sa durée. Le minerai a été prélevé après un repaso ; il a été successivement épuisé par

l'eau pure et par l'ammoniaque; le cuivre a été recherché par le fer dans les dissolutions rendues très-légèrement acides. La dissolution par l'eau n'accusait pas- trace de cuivre, au contraire l'ammoniaque en avait dissous une trèsforte proportion. Une troisième torta en travail a été examinée de même

à l'usine du Fresnillo; elle était arrivée au milieu environ de son traitement, et était restée plusieurs jours en repos. L'emploi successif de l'eau et de l'ammoniaque n'a pu enlever aucune trace de cuivre. Il aurait fallu pouvoir faire ces essais tous les jours sur une même torta, et les renouveler avec des minerais de composition très-différente, pour suivre les changements d'état qui semblent se produire dans les sels de cuivre du magistral. Tels qu'ils sont, ces. résultats autorisent cependant à conclure que le sulfate de cuivre, que nous avons vu .