Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 231]

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t;

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BULLETIN. ORDRE

POINTS

PERTE au SiO3 PI109

dos couches

où ont été talles

eu

les recherches,

feu.

profondeur.

Quatrième. ..

Idem Idem Idem Idem Idem Cinquieme. Troisième. Quatrième. Idem Quatrième. Idem Première

Au-dessus de Malzéville.

Plateau

.

20,80 0,06 14,30 15,70 0,16 1'2,50

.

.

.

.

. .

.

.

.

.

Deuxième... . Troisième... .

d'AMUIE°.

Quatrième. Première

rli

Idem. .

. . . .

.

'

. ,

.

.

Troisième.' .

. .

au-dessus deLayIdem St-Christoplie. Deuxième... . Quatrième. I

17,00 20,70 0,90 18,00 14,00 0,80 15,20 56,50 0,06 17,10 18,50 0,05

.

.

45,00 9,90 0,08 29,50 21,00 0,12 18,20 12,60 0,06 17,40 17,90 0,02 16,30 14,80 0,02 15,70 19,00 0,12 18,60 4,20 t 14,90 19,90 t 15,50 18,20 t 20,70 4,10 0,1.6 19,60 5,56 0,17 19,00 6,20 t 18,00 20,40 t 15,60 16,10 t 15,20 14,40 t 14,40 20,40 t

BULLETIN.

SO3 Pe203 ADO, CaO Mg()

0 0

48,40 48,70 48,50 54,00 46,30 55,30 53,50 32,40

0,00 4,90 0,60 12,00 6,60 1,30 17,40 1,50 0,40 0 8,00 3,60 2,00 0 17,70 2,10 0,20 0 10,20 3,70 0,40 0 56,70 2,50 2,50 0 10,40 6,50 0,50 0 47,e 13,30 7,60 0,50 0 49,00 8,40 4,10 1,70 0 47,20 17,30 2,60 1,30 0,46 48,70 10,60 5,30 0,20 0 60,80 6,00 9,30 0,50 43,70 17,70 2,80 0,20 0 0 47,90 13,70 3,70 0,10 0 47,60 45,40 15,90 0,20 0 50,30 12,70 7,20 0,20 0 57,20 12,30 3,90 1,00 0 42,10 13,20 5,50 0,90 0 47,90 14,90 4,80 0,60 0 54,20 13,20 2,40 0,30 0 , 41,20 19,50 2,50 0,20 0

En somme, la composition de la formation ferrugineuse oolithique varie beaucoup suivant les localités ; les bancs calcaires, mar-

neux, argileux ou sableux, les uns riches, les autres pauvres ou

stériles-, dont elle est formée, changent de l'une à l'autre dans le-slimiteà ieS plus étendues.. Dans le département de la Meurthe, la puissance totale de la formation ferrugineuse ne dépasse pas es mètres, tandis que dans celui de là-Moselle, aux environs d'Ottange, elle atteint 3. mètres. Ce chiffre considérable n'implique point, du reste, qu'elle renferme, à Ottange des couches de minerai plus nombreuses et plus puissantes que dans la Meurthe : leS étages exploitables d'Ottange ont, au maximum, 3 mètres d'épaisseur, ét dans la Meurthe, entre Ludres et Chavigny, on trouve à exploiter, en un seul étagea mltreS de minerai de bonne qualité. L'origine du fer ainsi répandu sous l'oolithe inférieure est encdre problématique ; ce qu'il y a de certain, c'éSt qu'il s'est déposé sous forme d'oxyde en même temps que leu débris plus ou moins fins de coquilles, et les particules plus ou moins impalpables de ronliéS diverses dont l'agglomération constitue ce qu'on désigne vulgairement Souà le nom de marnes. Quelques géologues admettent que l'oxyde de fer a été alifeli'e par des sourceS venant d'une grande profondeur; d'autres repoussent cette origine et considèrent l'hydroxyde oolithique comme

Fe

33,90 34,10 34,00 35,70

32,10 33,70 37,10

22,70

33,20 35,00

33,00 34,10

42,00 30,60 33,5 33,00

35,20

40,00 29,50 33,5 36,90 28,00

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provenant de la destruction de roches éruptives ou cristallines ferrifères, et de l'entraînement et du lavage de leurs débris par les eaux ; d'autres enfin font intervenir, comme instruments de la formation des bancs ferrugineux, des infusoires analogues à ceux dont l'accumulation produit le fer des marais. Quelle qu'ait été d'ailleurs la condition du fer avant son dépôt sous forme d'oolithes, tout le monde est d'accord sur ces points que le dépôt a eu lieu le lông des rivages vaseux d'une Mer peu profonde, que le fond de cette mer s'est progressivement et lentement affaissé d'une quantité variable suivant les localités, et que cet affaissement a été compensé à mesure par le dépôt du limon

ferrugineux. Ainsi s'expliquent rationnellement la forme de fuseaux allongés ou de lentilles très-aplaties des couches, et la puissance inégale de la formation. Le ce que la chaux que renferme le minerai provient Presque uniquement de la pulvérisation de tests d'animaux marins, noua en concluons qu'un minerai est d'autant plus calcaire que le banc de limon sur leouel il se déposait était plus voisin de la surface de l'eau. On admettra aussi facilement que le fer devait être d'autant plus facilement peroxydé, qu'il se déposait en un point plus voisin de la surface de la mer. De là nous tirons cette conclusion générale : les minerais sont d'autant moins calcaires, d'autant plus alumineux et foncés en couleur qu'ils ont été déposés à une profondeur plus grande sous la sieface de la mer. Si donc un banc de limon près du rivage était allongé de l'ouest à l'est, le changement dans la nature du minerai doit se manifester du sud au nord ou du nord au sud, suivantle sens du Courant qui charriait les fins détritus. La direction des bancs de limon peut varier dans d'assez grandes limites sur une surface relativement peu étendue ; cependant, la direction perpendiculaire à la ligne d'ensemble du rivage est évidemment celle où la profondeur de la mer va en augmentant d'une manière- générale. Il ne faut donc pas trouver singulier qu'au-dessus de plusieurs directions particulières essentiellement locales prédomine une direction d'ensemble, suivant laquelle se manifeste le changement de couleur et de composition des minerais. (Extrait d'une brochure de M. BRACONNIER, ingénieur des ' mines, par il. ZEILLER , ingénieur des mines.)