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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT
DES MINERAIS D'OR .ET " D'ARGENT.
grillées une régularité à laquelle on ne saurait atteindre par le grillage en grands tas ou dans des cases. Cette première opération est supprimée, lorsqu'on emploie comme
peur d'eau. L'opération est faite sans addition de réactifs, par simple trituration avec du mercure, à sec ou en pré-
agents d'oxydation l'oxyde de fer ou l'oxyde de manganèse. Ces deux agents doivent être préférés dans les usines qui ne peuvent pas se procurer à des prix raisonnables des pyrites aurifères. Je cite l'oxyde de manganèse, en faisant l'observation qu'il est d'ordinaire plus cher que le minerai
toujours dépassé la teneur des minerais indiquée par les
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de fer d'une pureté convenable, et je ne connais maintenant que l'usine de Real-del-Monte, au Mexique, qui aurait intérêt à employer l'oxyde de manganèse. Cet oxyde se trouve en quelque abondance aux affleurements des filons et contient une certaine proportion d'argent. 2° Mélange intime des minerais d'or et d'argent avec les pyrites grillées à l'air, ou bien avec l'oxyde de fer, ou avec l'oxyde de manganèse.- La proportion la plus convenable des réactifs oxydants est variable avec la nature des mine-
rais et la proportion des gangues terreuses. Lorsque les usines peuvent obtenir à bon compte des pyrites peu arsenicales et notablement aurifères, circonstances fort avantageuses à l'application du traitement, on cherche à introduire dans les mélanges à peu près parties égales de pyrites
bien grillées à l'air, de minerais d'or ou d'argent, et au besoin des pyrites crues elles-mêmes. C'est seulement dans le cas où les gangues terreuses dominent qu'il est permis d'employer une proportion moindre de pyrites grillées. 3° Grillage par la vapeur d'eau surchauffée. - L'opération est faite à une température un peu inférieure au rouge
sombre : elle est continuée jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus d'acide sulfureux. Il faut en général au laboratoire de quatre à cinq heures pour arriver à la fin des réactions, quand on opère sur 25e grammes de mélange. La dépense d'eau vaporisée ne dépasse pas 6 litres, soit 24 parties 'd'eau pour i partie du mélange. le Amalgamation directe des minerais traités par la va-
sence de l'eau. 5° Opérations compléMentaires de l'amalgamation. Le rendement dans mes expériences de laboratoire a
essais. Comme toutes les opérations sont d'une nature telle que la réussite est plus facile en grand qu'en petit, il est certain qu'on arrivera clans les usines à dépasser d'au moins 10 p. ioo la teneur à l'essai, même pour les minerais considérés jusqu'à présent comme les plus rebelles. Je donnerai dans le chapitre suivant la description détaillée des appareils que j'ai employés au laboratoire, en prenant pour application le traitement d'un minerai spécial le cuivre gris antimonial, riche en argent, d'Austin. § II. - EXPÉRIENCES EN GRAND.
Les essais en grand ont été faits au début ,en Californie et au Mexique, en appliquant le procédé que j'avais travaillé au laboratoire dans ma seconde série d'expériences, c'est-à-dire en faisant agir la vapeur d'eau surchauffée sur des minerais aurifères pyriteux seuls, et sur des minerais d'argent mélangés avec des proportions variables de pyrites aurifères. Ces derniers seuls ont donné de bons résultats ou du moins des résultats relativement bons. Afin de n'introduire dans mon mémoire aucune question personnelle;
je ne parlerai pas des -erreurs ou des fautes qui ont été commises, et je ne rapporterai que deux séries d'essais, la première 'dirigée par des ingénieurs qui n'ont pas suffisamment étudié mes instructions écrites, la seconde par M. Gaillardon et par son ami M. Mathey, qui ont compris mieux que les ingénieurs le principe du traitement par la vapeur d'eau.