Description géologique et minéralogique du département du Haut-Rhin, par Joseph Delbos et Joseph Koechlin-Schlumberger.- Mulhouse : Perrin, 1866. 2 vol., 484 + 587 p., 24 cm, 4 planches de coupes (24 x 57 cm). [Image 434]

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EXPLOITATION DES SUBSTANCES UTILES.

qu'à la découverte de l'Amérique, mais ne cessa pas alors complétement, car dans la première moitié du 19 e siècle, il a produit annuellement, entre Bâle et Mannheim, une somme de 45000 fr . environ. C ' est surtout entre ces deux villes, sur une distance d ' environ 250 kilomètres, que le Rhin charrie les sables les plus riches . Jusqu'à 15 kilom . en aval de Bâle il n'y a pas de lavages, à cause de la rapidité du courant qui entraîne plus loin les paillettes . A Istein, Klein-Kemhs, Etheinwiller (rive droite) et Niffer (rive gauche) on a vu de temps à autre des orpailleurs . Près de Nambsheim, Geisswasser et Vieux-Brisach, le gravier est quelquefois très-riche, mais d ' une manière irrégulière . — C'est plus bas, à partir de Rhinau et de Wittenweyer, à 100 kilom . de Bâle, que les exploitations ont été nombreuses . Elles sont surtout accumulées depuis quelques kilomèt.rq en amont de Kehl jusqu'à Daxland près Carlsruhe. Les parties les plus riches sont celles où le fleuve charrie un mélange de sable et de gravier ; l'or est très-rare là où il ne roule plus de gros gravier. — Les cailloux de 2 centim . de diamètre entrent pour 40 ou 50 0 / 0 dans la composition du gravier aurifère. L'or ne se rencontre ni en grains ni en pépites dans le Rhin, mais en paillettes très-minces, bosselées, dont le diamètre n'excède pas ordinairement un millim . et est souvent moindre . La dimension des paillettes est en général en rapport avec celle des cailloux. Ces paillettes se concentrent surtout à quelque distance (de quelques mètres à 1000 et 1500 m .) à l 'aval des rives ou des bancs rongés par le courant, et surtout dans une zone étroite qui termine les bancs vers l'amont sur 15 centimètres environ d'épaisseur . Les bancs formés au milieu du fleuve, loin de leur point de départ, sont en général pauvres. Cependant les bancs pauvres contiennent quelquefois des veines riches dues à de petits remaniements contemporains de leur formation ou postérieurs . Les sables fins déposés dans les crues sont, toujours stériles. La richesse maximum du gravier n'atteint nulle part 7 dix-millionièmes' ; les bancs les plus riches n'ont pas plus de 200 à 300 m . carrés sur une épaisseur de 10 à 20 centim . La richesse moyenne, celle des sables ordinairement exploités, est de 13 à 15 cent-millionièmes. Enfin, le sable pris au hasard et négligé, par les orpailleurs a une '

A Neuf–Brisach on a trouvé une veine de 6 dix-millionièmes