Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 251]

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RESSOURCES MINÉRALES

A l'extrémité sud de la zone minérale est le groupe remarquable des sources du Teich; elles sourdent du Ta!) qui en ce point affleure au jour; le captage en est fort simple et parfait ; on s'est contenté d'enfermer chaque source à sa sortie du Tap dans de petits bassins ci mentés; les sources de ce groupe, parmi lesquelles on compte celles de la Pyramide et des bains Viguerie, ont entre elles des communications souterraines peu profondes ; elles s'influencent mutuellement, mais l'ensemble du groupe est complètement distinct des eaux de la région nord dont il est séparé par un pointement de pegmatite visible dans la rue du Courtau. En traversant la rivière d'Orlu qui passe devant le Teich et immédiatement sur l'autre rive, on trouve les sources dites du puits Orlu, indépendantes du groupe précédent qui sourdent obliquement en venant du suri-est ; en ce point le diluvium a im,5o; pour le captage on a enlevé la couche du diluvium, découvert le Tap et reçu les eaux dans un bassin cimenté. En marchant plus au nord, on trouve dans les jardins du Coustou oride nombreuses sources tièdes qui ont probablement la même elles ont perdu une grande partie de gine que les sources d'Onu; plus ou moins longue dans le leur température par une excursion diluvium, qui en ce point est très-puissant. Plus au nord, on arrive aux bassins Sicre; cet établissement du présente quelques sources qui ne sont point captées, émergent les saidiluvium et subissent des variations assez grandes suivant captées à une grande sons; d'autres sources, au contraire, ont été nombreuses années

on a traversé une couprofondeur depuis de de 5 à/1 mètres d'épaisseur

quelques-une;

che de diluvium de plus telles que la Pyramide et des étuves, ont une assez forte température; elles doivent sourdre dit Tap. Si, d'autre part, on va du Teich à la place du Breilh en suivant où on le bord ouest de la zone minérale, on suit la rue du Coustou provenant de d'eau minérale presque partout trouve des traces zone on borde la quelques naissants isolés ; en remontant cette lequel est bâti le preslisière sud du massif de pegmatite isolé sur du Teich et sépare nettement les régions bytère et la vieille ville vertidans ce parcours des émergences et du Breilli; on trouve pour importantes, mais assez peu considérables cales plus ou moins qu'on n'ait jamais songé à les utiliser. et adossé contre Sur la place du Breilh, au bord ouest de la zone du presbytère est le groupe important des le massif de pegmatite qui ont certainement entre eux des liaisons canons et Roussignols, forment un groupe à part, le plus chaud souterraines ; ces sources

DE L'ARIÈGE.

497 d'Ax, et doivent émerger à une très-faible profondeur du la pegmatite ; à la surface est le diluvium ; on n'a point constaté sa profondeur, mais elle doit être très-faible. En face de ce groupe. et sur le bord est de la zone, est le group également important des étuves et des sources de l'hospice, qui est probablement indépendant du précédent.; il paraît écouler en sens inverse du sud vers le nord; le précédent se dirige du nord au sud, mais il doit avoir quelques relations avec les sources des bains Sicre qui sont immédiatement voisines; dans cette région le diluvium est fort épais ; les sources des étuves sont captées trèsanciennement, on ignore la profondeur des travaux. A très-peu de distance en aval de la place du Breilh et sur la rive gauche de la rivière d'Ascou sont les sources de l'établissement Capdeville qui paraissent faire partie du groupe de la place et ont sans doute avec ce dernier quelques liaisons souterraines à travers le terrain de Tap. Enfin on arrive, après avoir traversé la rivière d'Ascou, au Couloubret ; les sources de cette région sont d'une température douce, elles paraissent former un l groupe à part dont l'origine est un peu plus au sud-ouest, mais indépendant des autres groupes ; en ce point le diluvium est très-puissant, les eaux perdent une grande partie de leur température par les sinuosités plus ou moins considérables qu'elles font dans le terrain ébouleux du diluvium après leur émergence hors du poudingue bleu. En résumé, les sources d'Ax émergent de fentes disposées en

large zone allant du sud au nord d4 Teich au Couloubret ; elles sont généralement disposées par groupes indépendants; mais dans un même groupe les sources ont une influence marquée les unes sur les autres ; pour assurer à chaque source un débit constant et une température invariable, il faut les capter dans le terrain bleu. La définition de chaque groupe ne peut actuellement être fixée que d'une façon vague et incertaine; des travaux de captage complets pourraient seuls en donner la détermination exacte. Le tableau suivant indique la nature, la température et le débit des principales sources d'Ax (ce tableau est extrait des ouvrages de Filhol et Garrigou).