Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 167]

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DE MM. LEFÈVRE ET DORRÉ.

FREIN AUTOMOTEUR

poids contre la face extérieure du manchon mobile a. Le bras g est fixé à un manchon j enveloppant la tige de traction. Ce manchon est muni de deux ailettes k qui, dans l'état de repos ou de faible vitesse, sont opposées aux deux dents d'une fourche 11 fixée à la tige de traction. Celle-ci ne peut donc plus alors avancer dans l' oeil de la traverse dans

le sens de la compression; le centre du ressort o est maintenu dans une position fixe lors du refoulement, et le frein est paralysé. Si, au contraire, le parallélogramme est abandonné à lui-même par suite du relèvement des boules du régulateur animées de la force centrifuge, les ailettes k suivent le mouvement de rotation du manchon auquel elles sont adaptées ; elles dégagent alors la fourche 11 et par suite donnent à la tige de traction la liberté complète de pénétrer dans l'oeil de la traverse. Le frein peut

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1 et l', les longueurs 'respectives des deux bras du levier u.

Il est clair que la contre-pression exercée sur le ressort

du frein sera

1

( + fi- P) , c'est-à-dire que l'effort utile

-/'

auquel est soumise la chappe de ce ressort, et que nous désignerons par P, sera 1

(b

+ fi P)

Remarquons que la flexion du ressort opposé est proportionnelle au chemin parcouru par la chappe du ressort du frein, ou par la tige de traction solidaire de celle-ci, chemin que nous désignerons par x; d'où il suit

alors agir en vertu du ralentissement produit en tête du train. Mode de fonctionnement du frein (*). - Ainsi donc il est

bien établi qu'à une vitesse supérieure à 2o kilomètres,le frein est armé. Voyons maintenant dans quelles conditions

Dès lors, P devient

il fonctionnera. Supposons un ralentissement en tête du train ; II en résultera une pression P que nous pouvons admettre comme identique sur les tampons d'arrière et d'avant d'un même wagon. Cette pression se transmettra intégralement par les tampons d'un côté sur la chappe du ressortcorrespondant au frein, qui en même temps subira, par l'effet du ressort opposé une contre-pressiomull s'agit d'évaluer. Soient :

b, la bande initiale du ressort opposé, f, sa flexion en centimètres, i, la charge nécessaire pour le faire fléchir de i centimètre. (*) Dans ce paragraphe, les lettres choisies pour signes algébriques n'ont rien de commun avec celles des fig. 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12.

Il serait facile d'arriver à la détermination de x en fonction de P; mais cette recherche est inutile. En effet, tant que la chappe du ressort du frein ne vient pas s'appuyer contre le levier qui commande l'arbre du frein, celui-ci ne peut agir. Une l'ois même que le contact a eu lieu, la chappe du ressort doit encore parcourir un chemin correspondant au jeu des sabots pour que ceux-ci exercent une pression sur les roues. Pendant cette période, un élément invariable vient s'ajouter à la contre-pression, c'est l'effort nécessaire pour soulever les différentes pièces du frein, vaincre les frottements, etc., soit c cette constante, on aura alors :

7\(b+i i' x P) --c.