Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 332]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

634

BULLETIN.

635

(Extrait par M. Douvillé, ingénieur des mines, d'un rapport

rarement tin peu d'argent ,(rage )7). Cette dernière assertion, je

adressé à M. le ministre des affaires étrangères par

l'avoue, me surprend beaucoup ; ce serait le premier exemple d'un lit de fusion riche produisant des scories aussi pauvres. Mais il yia plus, on affirme obtenir couramment un excédant d'argent de n à 2 374Co. 1'00 1. Il est vrai que, pour'climinuer les pertes par volatil..charge relage directement vers le milieu de la cuve, à sation, mètre au-dessous du gueulard et im,50 au-dessus des tuyères. Le procédé Flach, ainsi modifié, fonctionne depuis trois ans dans

M. BENEDETTI, ambassadeur de France à Berlin.)

Supplément aux notes additionnelles sur la métallurgie du plomb, par M. Gruner. La note additionnelle à mon mémoire sur l'état actuel de la métallurgie du plomb se trouvait déjà imprimée, lorsque je reçus de M. H. Siéger, représentant delà compagnie qui exploite les brevets Mach, une brochureintitulée : Mise en parallèle des procédés FLACH et CORDURIÉ.

Je crois de mon devoir d'en extraire les points suivants : Le procédé primitif du chimiste Flach a été sensiblement MY, difié.

A l'origine, et tout récemment encore, à l'usine de Burgfeyer près de Mechernich, on traitait au four à cuve, pour enlever le zinc;

aussi bien le plomb désargenté que l'alliage riche. C'est cette refonte du plomb pauvre que je n'ai pas craint d'appeler barbare (voir ci-dessus page 16), à cause du déchet inévitable et de l'incomplète épuration du plomb marchand. L'ingénieur Flach dut en

itfik

3ULLETIN%

faire l'expérience à ses dépens, car aujourd'hui, et depuis la fin de 1866, l'épuration du plomb pauvre se fait, selon M. Siéger, au four à réverbère et à l'aide du perchage (potin g), suivant le système de M. Roswag, ce qui aurait ramené le déchet sur. lefplonib de r,3 p. 100 à o,5 p. 100, tandis que la proportion d'oxydes produits ne dépasserait pas lors de cet affinage 7 à 7 1/2 p. roo (pages 7 et rh de la broeure de M. Siéger). Quant aux écumages riches, on les liquate à une température assez élevée pour ne conserver dans les croûtes liquatées que i 5/4 à 2 i/ti p. '00 du plodb

Mis en traitement, et pour obtenir un alliage tenant jusqu'à T'et parfois même Io à 12 p. 100 de son poids en,:argent fin. Cet alliage triple si riche passe au four à,ctive avec des scories ferrugineuses> Le zinc est volatilisé ou entraîné sous formed'oxydes

par les scories; le plomb obtenu est coupelle. On traite 1.000kal d'alliage avec i.Lioo kil, de scories et une consommation di3344 kil.

de coke, en fondant 5 tonnes par vingt quatre heures. Les scories produites ne renfermeraient que 0,387 p. 100 de plomb et très-

l'ancienne usine de M. Fig ueroa à Marseille, exploitéepar MM. Guil-

lem et compagnie. On s'en sert aussi à l'usine de Par (Cornwal), à Mechernich (Prusse) et chez MM. Locke Blackett et compagnie à Newcastle. Les certificats que publie M. Siéger, à l'appui du procédé,

sont satisfaisants, voire même brillants. Je ne suis pas en mesure

de les contrôler, mais j'admets parfaitement que, comparé au patinsonage, le procédé Flach offre des avantages très-réels. On les estime à 40 à 45 p. 100 lorsqu'on traite des plombs d'oeuvre tenant 1.800 à 2.000 grammes par tonne. Le procédé est expéditif, les frais directs faibles, l'atelier et les manipulations simples.

Je suis même porté à croire que le déchet total sur le plomb, comme on l'assure à l'usine de Par, ne doit pas dépasser 2 01 p. 100. Mais lorsq'on afirme, en outre, que les pertes d'argent sont nulles,

il me sera permis d'en douter. Il est évident d'abord qu'on ne saurait trouver plus d'argent fin que le plomb d'ceuvre n'en renferme; si donc il y a un excédant de 2 à 2 5/4 p. ro., cela signifie simplement que le procédé Flach l'emporte sur le patinsonage et que les essais des plombs d'oeuvre ont été mal faits. Or j'admets parfaitement, (les expériences comparatives faites au Hartz et ailleurs le prouvent,) que tous les procédés de désargentation par le zinc l'emportent sur le patinsonage. Mais la question n'est pas là.

Le point en discussion est le mode d'épuration du plomb pauvre zingueux et le traitement de l'alliage riche. Faut-il épurer le plomb pauvre dans un chaudron par la vapeur d'eau, ou dans un réverbère par l'air et le perchage? Doit-on traiter l'alliage riche par la vapeur d'eau, puis les oxydes par l'acide chlorhydrique, comme au Havre, ou par scorification au four de coupelle, comme au Hartz ?

ou bien doit on passer cet alliage au four à cuve, selon le procédé

de l'ingénieur Mach? L'expérience seule peut ici prononcer, et l'expérience devrait être faite dans une même usine et dans des conditions tout à fait identiques. lisse pourrait d'ailleurs que le résultat de ces essais comparatifs variât avec les conditions locales et la nature du plomb d'ceuvre. Toutefois je ne puis m'empêcher de croire que l'épuration du plomb pauvre par la vapeur d'eau soit moins in-