Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 222]

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DU BANAT.

MINES ET USINES MÉTALLIQUES

Dans cette masse, et joignant le calcaire, sont ouvertes trois exploitations de fer oxydulé magnétique à ciel ouvert, dont l'ensemble constitue la mine de Theresia. Elles ne sont pas encore épuisées au premier niveau, et l'on en continue l'agrandissement. En même temps, on pousse des galeries inférieures de reconnaissance, la première à 17

mètres, la deuxième à 29 mètres en dessous du sol des carrières.

Le gisement principal de Theresia est constitué par

deux grosses lentilles de minerais très-puissantes à la sur-

face du sol, de 4 à 15 mètres, et se rétrécissant en profondeur. Ces deux lentilles embrassent l'îlot calcaire dont

il est parlé ci-dessus à sa pointe nord, et probablement sur une grande partie de sa longueur, et se rejoignent en dessous par leurs extrémités Une deuxième lentille d'un grand volume est reconnue par les galeries à un niveau inférieur, et correspond à un puissant rognon calcaire complétement noyé dans la masse de gangue. La gangue elle-même est d'ailleurs aux environs de ces masses de fer oxydulé imprégnée de minerai, dont une partie est exploitable. La masse de gangue grenatifère se prolonge encore vers le sud-ouest jusqu'à 45o mètres de la dernière carrière de Theresia. Dans cet espace, elle présente encore par places

des signes de la présence du minerai de fer; mais aucun gisement n'y a encore été ouvert. Deuxième groupe.

Mines de fer.

A 250 mètres plus loin dans la même direction, et sur le grand massif de syénite, apparaît de nouveau la gangue grenatifère. C'est le commencement d'une masse considérable qui entoure deux grands îlots calcaires, et qui forme le deuxième groupe de Dognacska.

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La pointe nord de cette masse de gangue est occupée par un gisement de fer oxydulé magnétique (Reichenstein). En suivant la limite orientale du calcaire, on rencontre successivement plusieurs autres gisements du même minerai ( Carolus, Delius, Élias Enoch , Pierre et Paul, Blasius,

Mariahilf, Jupiter). Ils présentent à peu près partout les mêmes caractères.

Le plus important de ces gisements, et .qui peut servir de type, est celui actuellement exploité de Pierre et Paul, à 1.400 mètres de Reichenstein ; il donne du fer oligiste et du minerai magnétique ; on l'exploite en carrière et par galeries (fig. 5, Pl. VII) .

Il forme un amas lenticulaire de minerai à peu près pur, presque adhérent au calcaire, allongé suivant la direction et l'inclinaison. Son étendue n'est pas encore reconnue au jour; l'exploitation l'a découvert sur 4o mètres de longueur avec une épaisseur de i o à 12 mètres de minerai massif au jour.

Dans la galerie Pierre et Paul, située un peu en dessous

du fond de carrière et à 25 mètres en dessous de la moyenne du ciel de carrière, le stock a encore une puissance de 3 à A mètres; la longueur reconnue est, comme celle au jour, de 4o mètres, mais le gîte s'étend probablement plus loin. Il se continue encore en dessous de cette galerie, et pénètre jusqu'à la galerie 1Vlarcus, à 5o mètres en dessous.

Toutefois il paraît à cette profondeur se disséminer dans la gangue, et s'imprègne de pyrite de .fer qui le rend inexploitable.

Si l'on suit, à partir de Reichenstein, la limite occidentale du calcaire, on rencontre, comme de l'autre côté, un certain nombre de gisements de minerai de fer, plus ou

moins analogues à Pierre et Paul et aux gisements de Moravicza ( Delius, Lobkowitz, Rudolf); mais ils sont généralement peu importants.