Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 220]

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MINES ET USINES MÉTALLIQUES

DU BANAT.

bande calcaire qu'existent les gisements métalliques. Ce que nous avons dit ci-dessus de la limitation en profondeur des gîtes du Banat, s'applique d'une manière plus évidente à ceux de Moravicza et Dognacska qu'à tous les

Dans le second groupe, qui correspond à la partie moyenne du district et à une puissante masse calcaire isolée, les minerais de fer oligiste et oxydulé jouent en-

autres. Ici, en elle, le calcaire est une masse isolée et supportée de tous côtés par la syénite et par la gangue;

des gîtes, soit juxtaposés, soit indépendants, de pyrites

o

la profondeur à laquelle il pénètre est difficile à déterminer

par l'examen de la surface, à cause du métamorphisme qui a détruit toute trace de stratification ; mais il est impossible de se représenter la bande calcaire autrement que comme ayant formé un bassin avant l'éruption de la syénite; l'inclinaison des surfaces de contact qui la limitent

core le principal rôle ; mais on y rencontre en même temps

de fer, de cuivre pyriteux, de galène et de blende. Les minerais de fer y forment encore près de la surface des amas de grandes dimensions, qui vont en diminuant de puissance dans la profondeur ; mais en outre l'amincissement des colonnes minérales est accompagné d'une transformation successive de l'oxyde en pyrite de fer et en pyrite cuivreuse, circonstance qui n'a encore été ob-

et qui convergent vers le centre, variant de 4o à 7o de-

servée que sur une très-petite échelle dans le premier

grés, confirme cette hypothèse ; quelques-uns des travaux ont déjà atteint le dessous d'une des masses calcaires, et

groupe.

permettent d'établir avec quelque probabilité que la courbure de ce bassin est assez douce, et par suite on doit admettre que sa profondeur au-dessous de la surface ne

dépasse pas ou dépasse peu la moitié de la largeur des affleurements. Il en résulterait qu'on doit assigner aux gîtes de la moitié nord du district une profondeur maximum

d'environ 2oo mètres, à ceux de la moitié sud une profondeur maximum de 3 à 400 mètres au-dessous de la surface du sol. Les gîtes de ce district suivent d'ailleurs, en ce qui concerne les substances métalliques, une loi assez marquée, et peuvent se diviser en trois groupes assez distincts.

Le groupe nord, formé par les mines qui entourent le village de Moravicza (Eisenstein), renferme à peu près exclusivement du fer oxydulé et du fer oligiste, qui se présentent à la surface sous forme d'amas souvent considérables de minerais plus ou moins mélangés de gangue,

se continuant dans la profondeur en colonnes aplaties, dont la puissance diminue successivement, et enfin se terminant en coin.

Le troisième groupe enfin, qui correspond à la tête de la grande masse sud de calcaire, renferme encore des gîtes de minerais de fer en amas superficiels, mais ils ne consistent à peu près qu'en hématites, et ne jouent qu'un rôle secondaire ; les métaux tels que le cuivre, le zinc et surtout le plomb argentifère forment la grande masse des gisements. Premier groupe.

Moravieza.

Le type des gisements de ce groupe est fourni par une des plus importantes mines qu'il renferme, celle de Paulub, située à l'extrémité méridionale du grand massif calcaire nord, à 1.400 mètres en dehors de la grande masse syénitique ; elle est formée par un amas considérable de gangue

grenatifère disposé irrégulièrement autour de plusieurs gros lambeaux calcaires détachés du massif principal. Quelques rognons volumineux de minerai à peu près pur sont contenus dans la gangue au contact du calcaire. Dans le reste de la masse, le minerai est disséminé irrégulièrement, constituant tantôt la moitié, tantôt le dixième ou une plus faible fraction de la masse totale (fig. 2, Pl. VII).