Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 151]

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DU PROCÉDÉ HEATON.

EXAMEN

cripbufe 0,0050 de phosphore..,. aveq,o,00i7. à 0,00.1,.Gle

frais; Il s'agit de savoir si, en affinant ainsi les fontes blanches de forge provenant de minerais communs, on peut.

lorsqu'on ttaite les fontes grises de Hayanges.

-)

.

On peut d'aillees ajouter que tel doit 'être également le degré de pureté des aciers étirés, car le simple réchauffage

au rouge faible, suivi 4rapide martelage, ne saurait amener de changement sen4le sous ce rapport. Le tableau suivant des teneurs en carbone, déterminées. par la méthode Eggertz, suffit pn-F le prouver. ORIGINE DES ACIERS.

Acier de la deuxième opération. . Acier de la troisième opératiow.i . . Acier de la cinquième opération... Acier de la huitième opération... .

GAI,noNE

CARBONE

dans les lingots.

dans les barres étirées.

0,0036 0,0053 0,0035 0,0052

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0,0033 0,0054 0,0032 0,0048

obtenirun métal suffisamment tenace pour les rails et les fersà plancher, et dont le prix de revient soit d'ailleurs inférieur aux rails Bessemer actuels. Les expériences citées ne suffi-

sent pas pour répondre catégoriquement à la première question, celle du travail résistant des barres. Aux essais de traction, il faudrait substituer des essais par le choc, ou, mieux encore, des essais de flexion poussés jusqu'à la limite

d'élasticité et pareils aux épreuves rapportées dans mon. mémoire sur l'acier (pages 54 et suivantes). Il faudrait. constater jusqu'à quelle dose de phosphore et de silicium on peut aller sans compromettre la résistance des rails. Ces expériences me paraissent importantes, et j'espère être. bientôt en mesure de pouvoir m'en occuper. En second lieu, il s'agit de montrer que l'emploi du nitre

21. Il suit de là, en définitive, ainsi que cela a été constaté

ne conduit pas à un prix de revient par trop élevé. Mais

déjà à Konigshtitte (page 3), que o,005 à o,005 de phosphore ne s'opposent pas au travail de l'acier fondu ou du fer homogène à chaud ; seulement ce métal, dont la résistance à la traction lente est souvent aussi grande que celle des bons aciers, manque en réalité de corps. Il est aigre ou sec, il ne possède pas la résistance vive des bons aciers. Faut-il en conclure que le procédé Heaton n'a aucune valeur, que son application semble ne devoir offrir aucun

d'abord, il faut dire comment je comprends la mise en pratique du procédé Heaton. Le métal raffiné n'est pas de l'acier

avantage Telle n'est pas ma conclusion. Sans doute on ne peut espérer obtenir, par ce moyen, des aciers supérieurs. Laissons cette spécialité aux minerais non phosphoreux tels que les fers spathiques et les fers oxydulés magnétiques.

Mais, d'autre part, n'employons pas les minerais rares et chers pour les rails. Que ferait-on, je le demande, des minerais communs?

et encore moins du fer homogène ; c'est Une fonte simplement épurée, qui doit subir un nouveau traitement, pareil à l'affinage par réaction du four Martin-Siemens. Par suite, c'est aux fontes pures, que l'on traite au four Martin, qu'il convient de comparer le métal raffiné Beaton. Mais on a vu que, pour épurer les fontes par le procédé nouveau, il faudrait arriver aux doses de io, 12 et 15 p. ioo de nitre.. Ce serait, par tonne de métal raffiné, au prix actuel du nitrate, une dépense qui atteindrait, pour le nitre seul, 4o à 6o fr. ou, en tous cas, 25 à 57.5o, si nous admettons que le prix du nitrate puisse descendre de 400 à 250 francs la tonne,

ce qui paraît possible par une meilleure organisation de

L'affinage au nitre enlève le phosphore, au moins en partie,

l'exploitation et par des moyens perfectionnés de transport. depuis les mines jusqu'à la côte du Pacifique (*). Au reste,

et mieux encore le silicium et le soufre. Le degré d'épuration dépend des proportions de nitre ; c'est une question de

(') La possibilité de la mise en pratique du procédé Fleaton dé-