Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 147]

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DU PROCÉDÉ'. HEATON.

EXAMEN

déjà indiquée, que le métal raffiné doit retenir pluedesili. cium que les cakes. On doit donc considérer ces 62 kil. comme un maximum; par suite, comme les scories, d'après l'analyse, renferment o,3o4 de soude, nous aurons également, pour la base alcaline, un chiffre maximum, en multipliant les 62 kil, par o,5o4, ce qui donne .18k.85.

Or, d'autre part, les 68 kil. de nitre ont dû fournir chiffre, plus élevé encore, de 2 5k,60 de soude, preuve, à n'en pas douter, qu'une partie notable de la soude, mal retenue par la silice, a disparu, pel 'dant l'opération, sous forme de

vapeurs, ou a dû se combiner au fer à l'état de sodium. Enfin, en ce qui concerne le phosphore, on trouve les résultats suivants Phosphore de la fonte Phosphore retenu par les cakes. Phosphore éliminé

10',2U . .

.

A ,s9

5',95,

tl 65

pende deutoxyde, que l'on reconnaît 'atik Tapeurs rutilante. qui s'échappent de l'appareil. L'oxygéner& nitre se porte de préférence sur le silicium; le phOsphoreet le soufre résistent davantagewle carbone

encore plus; une partie du soufre passe dansla scorie à l'état de sulfure de sodium. Parmiles métaux, le manganèse et sans doute aussi les métaux terreux sont ; en grande partie oxydés ; le fer est peu atteint, tant que le nitre n'est pas en excès.

Quant aux produits oxydés on on ne les retrouve qu'en partie dans les scories. Le carbone s'échappe sous forme d'oxyde de carbone ; la scorie ne renferme pas trace de carbonate de soude. Le silicium, bien entendu, transformé

en silice, est complétement retenu dans les scories par la soude et les autres bases. Le phosphore tient le milieu entre ces deux corps, tant sous le rapport de serépartition parmi les produits oxydés qu'au point de vue de son oxydabilité propre. Une partie l'orme du phosphate de soude, une

poids qui correspond à 15',48 d'acide phosphorique. Or les 62 kil. de scories, à o,158 d'acide phosphorique, en renferment 9'. 8o, et ce chiffre aussi est plutôt un maximum. Ainsi les deux tiers au plus du phosphore sont réellement retenus par la scorie. Il y a, par suite, encore perte par volatilisation, mais elle n'est pas à beaucoup près aussi forte que dans le cas des fontes de Hayanges, où la soude, davantage liée par la silice, agit moins fortement sur l'acide phosphorique. Nous avons donc ici une nouvelle preuve de l'influence des scories siliceuses, sur les composés phosphorés aux températures élevées. 18. Ce qui précède nous permet d'étudier les réactions chimiques qui paraissent en jeu dans le convertor Heaton, et (l'expliquer les phénomènes si divers qui s'y manifestent. Lorsque la fonte arrive sur le nitre, celui-ci se décompose immédiatement; l'acide azotique est ramené surtout à l'état d'azote et de protoxyde d'azote, mais il se forme aussi un

autre

s'échappe sous forme de vapeurs plus ou moins

oxydées. Les quantités relatives de phosphate et de vapeurs dépendent du degré de saturation de la soude par la silice, et probablement aussi de la température. Si l'on veutretenir l'acide phosphorique, il ne faut pas mêler au nitre du sable siliceux.

Mais I' acide azotique n'est pas seul réduit dans le convertor. Une partie de là soude se transforme en sodium au moment on l'alcali passe en filets minces au travers du bain de fonte. Le sulfure de sodium et le sodium même, que l'on trouve allié au fer dans le métal raffiné, ne peuvent à cet égard laisser le moindre doute. Mais on peut citer à l'appui quelques

autres faits. Les jets de flamme jaune qui s'échappent du métal raffiné doivent provenir de vapeurs de sodium. La fumée noire, qui apparaît au sommet de l'appareil dès que les vapeurs ne sont pas enflammées, doit aussi, eu grande partie du moins, se composer de sodium ; je dis en grande TOME XVI, 1869.