Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 282]

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GLAUCONIE MOYENNE.

Ils deviennent plus apparens à l'ouverture de la vallée d'Autonne dans celle de l'Oise : on voit au bas du coteau du Longmont, à l'est de Saint-Vaast sous les carrières, le sable jaune verdâtre mêlé de mica, qui domine les argiles à lignite de la vallée; au-dessus règne imme'diatement un banc de table contenant de nombreux fossiles d'une extrême fragilité, disposés en lits horizontaux irréguliers ; on arrive ensuite à la glauconie supérieure qui présente une grande épaisseur. Une sablonnière située près de Yerberie, sur la route de Compiègne, contient aussi des fossiles de même système; le sable est traversé par des filets de marne blanche granuleuse. Toute la base de la montagne de Yerberie , depuis Cappy jusqu'àRhuis, appartient à la glauconie moyenne dont lessables, coupés par quelques lits d'argile grossière, forment des ressauts ou de petites terrasses. La couche inférieure est jaunâtre, avec des zones de couleur ferrugineuse ; on rencontre ensuite mi autre sable d'un jaune ochracé, mêlé de gros grains verts, avec des filets tous composés de ces grains et des lits d'argile jaunâtre très-sableuse ; il supporte un banc coquillier qui paraît l'analogue du banc n." 6 de M. Melle ville ( i ) , et qui serait inférieur au lit à lenticulines si ce dernier existait dans cette coupe : on y trouve surtout des huîtres et du bois pétrifié, ainsi que des rognons sphéroïdes empâtant des coquilles; les fossiles sont pour la plupart d'une extrême fragilité. La glauconie moyenne continue de paraître jusqu'à Creil au bas de la falaise à gauche de l'Oise ; le banc coquillier étant presque toujours à fleur de sol, on rencontre rarement les rognons qui existent avec tant d'abondance dans le nord de l'arrondissement de Compiègne. On en voit quelques-uns cependant dans les grands escarpemens des vallons de Rouanne et de Pioberval, notamment au pied du cap qui porte l'église de Noël-Saint-Martin. Les fossiles paraissent dans le chemin creux qui descend de la forêt deHalatte au hameau de Mauru : ce village est sur le sable moyen. On les retrouve moins fragiles, en lit horizontal, au-dessous des carrières de Pont-Sainte-Maxence, avec du sable à il) Mémoire sur les sables inférieurs tertiaires, pag. 14.