Études géologiques sur le département de la Nièvre par Th. Ébray, membre de la Société des ingénieurs civils, de la Société géologique de France, de la Société vaudoise d’histoire naturelle.- Paris : Baillière, 1858. 372-7-7 p., 25 planches dépliables (la plus grande 43 x 24 cm), 25 cm. [Image 263]

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES. 263 Avant d'étudier la grande oolithe du nord du département, nous allons dire quelques mots sur les lambeaux bathoniens qui sont disséminés le long de la faille du Morvan. A Saint-Honoré, on voit le calcaire bathonien surmonté de l'oolithe ferrugineuse butter contre les schistes méta- morphiques et les porphyres quartzifères. L'oolithe ferrugineuse que l'on peut étudier dans les car- rières situées au nord de l'établissement des bains est ici très-fossilifère; on y rencontre surtout des Am. Martinsii, Am. Parkinsoni, Terebralula Phillipsii, Collyrites ringens. On voit qu'elle supporte les calcaires blancs marneux jaunâ- tres de la base de l'étage bathonien. Ce petit îlot est le pro- longement de la bande jurassique qui fournit à Vandenesse de nombreux matériaux de construction. Vers Isenay, on exploite l'oolithe ferrugineuse comme minerai de fer; elle contient encore ici une grande quantité de fossiles parmi lesquels se remarquent, à côté des espèces citées plus haut, Belemnites Fleuriausus, Bel. Bcssinus, Bel. Blaicillei, Bel. giganleus, Nautilus elausus, Am. Truellei, Am. pseudo- i mxceps , Chemnitzia procera, Panopea jurassi, Pholado- mya Murchisoni, Arca oblonga, Mytilus reniformis, Pecten artirulalus,, Terebralula sphœroidalis, Terebralula emargi- nata, Terebralula Phillipsii, Terebralula Ferryi, Rhyn. spinosa, Rhynchonella varians, Rhyn. quadriplicata, Col- î lyrites ovaliSj Collyrites r in gens . La grande oolithe du nord du département ne diffère pas beaucoup de celle des environs de Prémery; elle peut s'étu- dier dans la vallée de Corvol, dans celle du Beuvron et aux environs de Glamecy. 1. Cette ammonite a les plus grands rapports avec YAm. anceps; elle se distingue surtout de cette dernière par le point de bifurcation des côtes, qui se rapproche de l'ombilic. 2. On voit que cette couche correspond entièrement à la couche ferrugi- neuse à collyrites du département de Saône-et-Loire. (Mémoire sur le groupe oolilhique inférieur des environs de Mâcon, par A. de Ferry, p. 31.)