Études géologiques sur le département de la Nièvre par Th. Ébray, membre de la Société des ingénieurs civils, de la Société géologique de France, de la Société vaudoise d’histoire naturelle.- Paris : Baillière, 1858. 372-7-7 p., 25 planches dépliables (la plus grande 43 x 24 cm), 25 cm. [Image 259]

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ETUDES GÉOLOGIQUES. 259 d'épaisseur, et l'oolithe ferrugineuse, surmontée de calcaires blancs jaunâtres marneux, se rapproche peu à peu du cal- caire à entroques et d'une autre couche ferrugineuse qui re- pose directement sur celui-ci, et que nous décrirons dans le chapitre suivant. Les deux couches ferrugineuses tendent donc à se souder par l'absence ou la diminution dans l'épais- seur de la terre à foulon, et si nous remarquons que les fossiles bajociens deviennent de plus en plus abondants dans l'oolithe ferrugineuse supérieure au fur et à mesure que la terre à foulon diminue, nous comprendrons que, dans cette situation, ces deux couches seront très-diffi- ciles à reconnaître. D'un autre côté, on remarque que le calcaire blanc jaunâtre augmente d'épaisseur en se char- geant vers le bas à'Am. lin guiférus et à'Am. polymor- phus, ce qui tendrait à prouver que les bancs inférieurs d'une même formation, dont le faciès ne résulte que d'os- cillations lentes du sol, ne se sont pas déposés à la même époque, et que, pendant qu'ici il se déposait de l'oolithe in- férieure, là l'étage bathonien pouvait prendre naissance*. Entre Bona et Prémery, la partie supérieure de cet étage se charge d'oolithe, et dans cette dernière localité le Forest- marble est déjà entièrement oolithique. Le diagramme (pi. XXV, fig. 59) donne la disposition des couches aux environs de Prémery. Les collines situées du côté gauche de la vallée de la Niè- vre sont couronnées par le calcaire oolithique du Forest- marble (9) recouvert par les silex jaunes détritiques prove- nant du Kelloway's-rock. En descendant la côte on rencontre le Bradford-clay (8), des calcaires ruiniformes peu épais re- posant sur des calcaires compactes que nous avons signalés l . M e basant sur les travaux de M. Élie de Beaumont et d'Archiac, j'avais classé au commencement de cet ouvrage le calcaire blanc jaunâtre dans la terre à foulon; mais les études étendues que j'ai faites dans la Côte-d'Or et dans Saône-et-Loire m'ont montré que le calcaire blanc jaunâtre appartient à l'étage de la grande oolithe.