Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 236]

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

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g. Horizon des Chama ammonia, Pteroceras Pelagi. Calcaire à Chama. ammonia; Urgonien. d'Orb. (en p.). Zone des Àmm. Astieri,-Ostrea Couloni; Crioceras Emerici. Grès vert inférieur ; Néocomien et Urgonien, d'Orb. (en p.).

Cette classification a été discutée sommairement par M. Go dw in-

Austen (i). Ce savant trouve que les généralisations faites par M. Rey nés s'appuient sur un bien petit nombre de fossiles, dont très-peu se retrouvent en Angleterre, où leurs horizons sont d'ailleurs assez mal définis. En outre, il fait observer que la craie blanche anglaise, si peu riche en fossiles, se continue géologiquement dans la

Belgique. Or cette dernière contient près d'un millier d'espèces, dont trente-cinq seulement se retrouvent dans la craie d'Angleterre, et encore faut-il les rechercher dans toute la hauteur chu terrain crétacé. M. Godwin-Austen se demande alors ce que c'est, en geologie, qu'un étage ou un horizon? Et sans répondre à cette question, il annonce qu'il se propose de la traiter prochainement.

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fossiles se rapportant aux espèces Paludina aspersa et Cerithium modunense. Ces marnes crayeuses sont donc lacustres, et il n'est pas étonnant qu'elles soient réparties d'une manière si inégale dans les environs de Paris. D'après M. Mu nier, ce terrain lacustre devrait d'ailleurs être rapporté à Bracheux et à Rilly. Dans l'endroit où s'est déposé le conglomérat de Meudon, les marnes crayeuses n'existent pas, et le conglomérat repose directement sur le calcaire pisolitique ; mais on y trouve les mêmes fossiles que dans les marnes crayeuses qui sont cependant à une altitude beaucoup plus grande.

Il serait intéressant de relever sur une carte des environs de Paris les parties où existent les marnes crayeuses; elles indiquent, en effet, des bassins lacustres dont les parois étaient déjà formées par de la craie, comme pour le lac postérieur de la Beauce (1).

Autriche. -M. Guido Stac h e (2) a étudié le terrain éocène de la Carniole intérieure et de l'Istrie ; il y distingue les étages suivamts :

7. Marnes et grès peu ou point fossilifères. Étage éocène supérieur. 6. Conglomérats et marnes fossilifères, riches en nummulites. {Il.

TERRAIN TERTIAIRE.

Flore. Java. - M. Giipper t (2) a décrit la flore tertiaire de l'ile de Java, d'après les collections recueillies par M. Ju n ghu h n; ses observations l'ont conduit à cette remarque générale, que les coni-

fères, si fréquents dans la formation tertiaire de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord, manquent jusqu'ici complétement

dans celle des îles tropicales, dont la flore fossile présente une ressemblance frappante avec celle qui y végète aujourd'hui; il y a même plusieurs espèces tout à fait identiques. Éocène.

I. Étage Ionise inférieur.

Groupe des calcaires à nummulites. Groupe

5. Calcaire à Nummulites proprement dit. 4. Calcaire à Borelis ou -à Alvéolines.

3. Cale, à foraminifères supérieur. 2. Couches de Cosina (d'eau douce). sans nummulites. r. Calcaire à foraminifères inférieur. des calcaires

L'assise n° n se compose de calcaires d'un gris noir, reposant directement sur la craie supérieure à rudistes. Les couches n° z de Cosina sont des calcaires d'un gris enfumé,

contenant des chara et des moules de gastéropodes, notamment des mélanies.

L'assise n° 3 se compose de calcaires solides, blancs ou jaunâtres, remplis de petites coquilles de foraminifères des genres miliolites et orbitolites (triloculina, quinqueloculina, etc.). Ces couches sont en rapport intime avec les, précédentes, qu'elles remplacent souvent.

France. - M. muni er a annoncé à la Société géologique qu'il

Le groupe des calcaires nummulitiques est de beaucoup le plus dé-

avait trouvé dans les marnes 'crayeuses de Meudon des moules de Geological Magazine, II, ;17. IVeues Jahrb , 1864; 177.

(I) Note de M. Delesse. (2) Jahrb. d. K. K. g. R., 1864; 11.