Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 217]

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

Remarquons, en passant, que le mot silurien moyen ne paraît pas avoir la même signification pour M. Dal im ier que pour Sir Ch. Ly e 11, qui, dans ses Éléments de géologie, classe le Caradoc et le Llandeilo dans le silurien inférieur. Angleterre. M. Lyell (1) a définitivement introduit, dans sa classification des terrains, l'étage silurien moyen. Dans la précédente édition de ses Éléments, il s'était contenté d'indiquer, entre le silurien inférieur et le silurien supérieur, des couches de passage comprenant le Caradoc et le May-Ilill. Cette fois il est plus

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en France et en Espagne, et que MM. Barr an de et de Verneuil ont identifiés avec ceux de la Bohême, n'avaient jamais été ren-

contrés jusqu'ici en Angleterre. M. V i car y les a trouvés, sur la côte de Devon, à Budleigh Salterton, dans les galets d'un conglomérat permien formé aux dépens des terrains anciens. M. Salt e r a étudié ces fossiles (i) et y a reconnu les espèces du grès de May en Normandie, notamment l'Homalonotus Brongniarti, la Calymene Tristani, le Phacops incertus, ainsi que trois espèces de

lingules décrites par M. Rouault dans le grès armoricain de Montfort. M. Sal ter a donné la liste complète et la description

explicite, et restituant le Caradoc au silurien inférieur, il fait

de ces fossiles.

des grès de May-Hill et du Llandovery un étage moyen, par cette raison que, si les fossiles de May-Hill se rapportent à la faune silurienne supérieure et ceux de Llandovery à la faune inférieure, du moins il n'y a aucune discordance de stratification entre ces

la Thuringe et donné la description d'espèces fossiles nouvelles, appartenant aux couches à néréites et à tentaculites ; ces couches

deux assises, qui toutes deux sont caractérisées par les Pentamères.

M. Salt er (s) a découvert, dans les Lingula-flags du pays de Galles, de nouvelles espèces de trilobites appartenant à la faune primordiale; il leur a donné les noms de Paradoxides Davidis, Anopolenus Ilenrici, Conocoryphe variolaris, Holocephalina primordialis, Agnostus princeps, Microdiscus punctatus. En outre, il a trouvé une éponge, genre inconnu jusqu'ici dans la zone primordiale, qu'il a nommée Protospongia fenestrata. Il est intéressant de voir la faune première bien développée dans ces couches qu'on rapportait autrefois au terrain combien. Les schistes de Skiddaw, situés au-dessus des couches à lingules de Tremadoc, avaient d'abord été regardés comme azoïques. Depuis, on y a trouvé des graptolites, et des recherches récentes, faites par

M. Harkne ss (3), ont amené la découverte d'un crustacé, que M. Salt e r a nommé Caryocaris. En outre, le nombre des graptolites a été accru : on a trouvé des représentants des genres Dendrograpsus, Phyllograpsus, Tetragrapsus, Dichograpsus, Didymograpsus, Diplograpsus. A ce propos, M. IIarkness observe que

les plus anciens graptolites sont ceux dont le dessin est le plus compliqué, et que ce fait est en désaccord avec la théorie du progrès continu dans l'organisation dos êtres. Les fossiles siluriens du centre de l'Europe, ceux qu'on trouve Elements or Geology, 6° édition. Geological Society, 1864; 233. British Association, 1863. Trans. 69.

. Allemagne.

M. Richter M a étudié les schites anciens de

reposent sur des schistes siliceux et alunifères, contenant les graptolites de l'étage E de M. Bar r ande, et M. Richter les considère comme faisant partie de l'étage silurien supérieur.

Amérique. M. Honey m an (3) a étudié le terrain silurien du district d'Arisaïg, dans la Nouvelle-Écosse, sur les bords du golfe

Saint-Laurent: il y a retrouvé les équivalents de plusieurs des assises siluriennes anglaises, notamment du grès de May-Hill, du Ludlow inférieur, du calcaire d'Aymestry et du Ludlow supérieur.

TERRAIN DÉVONIEN.

Vieux grès rouge d'Angleterre. MM. Se dgw ick et AI urc i son avaient rangé, dès l'origine de leurs travaux, le vieux grès rouge d'Angleterre dans le terrain dévonien. Mais on manquait jusqu'ici de preuves positives à l'appui de cette assimilation, et tout ce qu'on pouvait dire de certain, c'était que le vieux grès rouge occupe une position intermédiaire entre le silurien et le terrain houiller. M. Sal ter (a) a cherché à résoudre la question, du moins pour

Geological Society, 1864; 283. Zeit. d. cl. G. G., XV, 659. Geological Society, XX, 333. Geological Society, XIX, 474.