Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 181]

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ROCHES MÉTALLIFÈRES.

REVUE DE GÉOLOGIE.

stem) et de diabases amygdaloïcles. On y trouve l'Orthis desiderata.

La plupart des minerais appartiennent à. cette assise. Ce sont des hématites ronges et du fer spathique, en lits bien définis. Les couches de Bokycan sont des schistes micacés, de couleur foncée, et contiennent de nombreux fossiles, notamment des trilobites : ificenus Katzeri, Dalmanites atavus, Harpes primus, Barr an de. On y trouve aussi des graphtolites. Les minerais de cette assise consistent en sphérosidérite, qui larme des lentilles, des

rognons et aussi clos lits puissants, et qui, dans le voisinage du jour, est transformée en hématite brune. La plupart des exploitations possèdent de 2 à Li couches de mine-

rai superposées. La puissance de ces couches varie depuis om,60 jusqu'à 20 mètres. La teneur en fer métallique est de 20 à 50 p. 100 pour l'hématite brune; de 50 à 40 p. 100 pour la sphérosidé,rite, et de hm à 50 p. Loo

pour l'hématite rouge. La plupart des sphérosidérites contiennent des traces nettes de vanadium. Considérés dans leur ensemble, les gîtes de fer de la gramvacke de la Bohême forment une grande cuvette qui a été plus ou moins bouleversée. L'étendue de ce bassin parait immense, et sa richesse est, pour ainsi dire, impossible à évaluer.

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lurgique est très-grande ; car étant riches et de bonne qualité, ils

peuvent concourir à l'alimentation des hauts fourneaux de la France et des bords de la Méditerranée.

Étain. La Villeder.

Les gîtes d'étain de la Villeder près Ploermel

Morbihan), déjà décrits par MM. Élie dé Beaumon t, BI a vi er Lo ri eu x, ont été visités récemment par M. L. Simoni n (1). (, A. 12 kilomètres sud-ouest de Ploermel se trouve la commune du Roc-Saint-André. En ce point se développe, de l'Est à l'Ouest, une bande granitique enserrée dans les schistes anciens ; elle s'étend jusqu'à Locminé, sur une longueur de 50 kilomètres, et sa largeur maximum est de /0 kilomètres. Sa cote moyenne au-dessus du niveau de la mer est de 105 mètres.

Vers le point de contact du granit et des schistes partent, du pied d'un vieux moulin dit de la Villeder, trois filons quartzeux;

réunis entre eux par des veines transversales, et paraissant se rejoindre en profondeur. On peut en suivre l'affleurement sur plus de A kilomètres.

Tic de Sardaigne.

M. Giordano (1), ingénieur des mines ita-

lien, s'est occupé de l'étude des minerais de fer de l'île de Sardaigne. C'es lainerais sont surtout abondants dans la partie sud-ouest de l'île dans laquelle ils forment des espèces de filon-couches ou mieux des amas qui sont enclavés dans le terrain silurien et dans le granite. Sur la côte ouest, le minerai consiste le plus souvent en oligiste compacte et en hématite brune luisante. Les gîtes les plus importants se trouvent dans la partie sud-ouest où le minerai est un oxyde magnétique qui est très-recherché pour la fabrication du fer aciéreux. Une compagnie française en a entrepris l'exploitation avec succès.

Le minerai est d'ailleurs encaissé entre des schistes contournés et grenatifères qui ont subi un métamorphisme énergique. Ces gîtes de la partie sud-ouest de la Sardaigne présentent la plus grande analogie avec ceux de Bone en Afrique, et ils paraissent appartenir à la même zone ferrifère. Leur importance métal(1) Lettre adressée à M. Del ess e.

A la Villeder, les trois filons, d'une épaisseur de / à 5 mètres, occupent une largeur totale de 55 mètres; la distance du premier au second étant de 10 mètres et celle du second au troisième de a5 mètres. Ces intervalles sont remplis par les schistes. Du minerai d'étain oxydé est disséminé dans ces filons, surtout sur les salbandes où il se montre en beaux cristaux ; on l'y rencontre associé avec de la tourmaline. Dans la masse, il y a d'ailleurs des mouches d'oxyde d'étain et de tourmaline. Le filon principal, étudié jusqu'au delà de 50 mètres de profondeur, a toujours présenté cette même allure.

u Les filons sont peu inclinés, et leur direction marche sur 20 degrés à l'ouest du méridien astronomique. Dans le même district on signale aussi d'autres filons parallèles ou obliques aux premiers, par exemple à Maupas et à la Villaulan.

En relation avec les filons de la surface, on rencontre, dans les vallées adjacentes, des alluvions stannifères, où l'oxyde d'étain affecte diverses couleurs passant du brun chocolat au jaune paille, (s) Communication de M. L. Simon in.