Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 135]

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CHARGEMENT DES HAUTS FOURNEAUX.

CHARGEMENT DES HAUTS FOURNEAUX.

verticale un angle de 59°. La charge de combustible

dant immédiatement à la précédente se disposera

succéégale-

ment en cône dont l'angle des génératrices avec la verticale sera de 45°. Il résulte de là que l'on aura une plus grande épaisseur de combustible vers les bords du fourneau où se rassemblent d'ailleurs les plus gros fragments de ..minerai et de coke, qu'au centre où les menus se réunissent. On voit aussi que, dans le gueulard, les matières à élaborer peuvent être considérées comme se composant : 1° d'un noyau central, relativement peu chargé de carbone et peu perméable aux gaz résultant de la réduction ; 2° d'une zone annulaire à laquelle ce noyau passe insensiblement, riche en coke, formée de gros fragments, laissant entre eux ou au contact de la paroi de larges interstices par où les gaz s'échappent facilement; d'où la nécessité d'augmenter outre mesure la proportion de combustible pour réduire le minerai de la partie centrale, tandis que la zone annulaire environnante renferme un excès

de coke qui se brûle sans produire d'effet utile, la plus grande partie de la chaleur contenue dans les gaz n'étant pas employée à échauffer la masse. C'est pour remédier à cet inconvénient que M. Minary a eu l'idée de placer dans le fourneau un cône creux en tôle a, Pl. III, fig. 21 et 22, d'un angle égal à 600 dont le sommet se trouve un peu en contre-bas du plan du gueulard, soutenu dans l'intérieur de la cuve par quatre bras également creux, ayant une section droite de forme lenticulaire de manière à former le moins possible d'obstacles à la répartition uniforme des matières autour de l'axe de l'appareil ; les gaz entrent dans le cône a (*) s'échappent par les bras b dans un carneau

c qui entoure le gueulard, d'où ils se rendent aux foyers des chaudières. Il se forme dans là masse en contre-bas du (*) Il faut concevoir par la pensée que l'on supprime de la figure

le cône renversé cl, sur lequel on reviendra un peu plus loin.

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cône a, un cône vide renversé d'éboulement, sur la surface doit aller en latérale duquel la proportion de combustible augmentant à mesure que l'on s'approche du 'sommet, toujours en vertu du principe de la différence de pente d'éboulement du coke et du minerai. Ce dernier fait a été trèsnettement mis en évidence par M. Minary en versant dans étroite et9 par une ouverture supérieure divisée une caisse

parties égales au moyen d'un biseau, un mélange de minerai et de coke réduits respectivement en petits fragments dont les volumes relatifs sont à peu près les mêmes que dans le fourneau ; une glace sans tain formant l'une des parois longitudinales de la caisse a permis de voir l'arrangement des deux matières suivant les deux plans inclinés qui limitent leur forme extérieure. Le but que se proposait M. Minary' n'était donc pas atteint puisqu'il retombait clans un inconvénient contraire à en deux

,

celui qu'il voulait éviter, en rejetant les menus vers les bords et les gros fragments avec excès de coke vers le centre. Cependant il avait déjà réalisé un progrès au point de vue d'une meilleure utilisation du combustible, car au lieu de consommer une partie de coke pour 2,7 de minerai, il était

parvenu à fondre 5 parties de minerai avec 1 partie de coke (*) dans le fourneau n° u de Bans, marchant en fonte blanche. Mais lors de ces expériences on a observé le fait suivant: Pendant une période de 24 à 28 heures on obtenait de la fonte blanche avec laitiers noirs, et pendant les 6 ou 8 heures suivantes, de la fonte grise avec laitiers gris, puis de la fonte blanche et ainsi de suite périodiquement. La transition s'effectuait ainsi qu'il suit (*) Ces proportions, qui au premier abord, paraissent anormales,

s'expliquent par la faible teneur du lit de fusion qui ne dépasse PIS 24 ou 25 p. lm