Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 619]

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DE LA TOUR-DU-PIN. 609 alors être exploité à ciel ouvert : c'est ce qui arrive par exem- ple aux limites de la Chapelle et de Faverges, près du Yion. Mais, en général, les exploitations se font en galeries, sous un toit de poudingues dont l'épaisseur va jusqu'à 20 mètres et plus. Enfin , dans les plateaux au sud et au nord-ouest de la Tour-du-Pin, le lignite disparaît sous de grandes masses de poudingues 3 alternant avec des lits sableux et quelques lits argileux. Ces poudingues s'élèvent à environ 80 mètres au- dessus du niveau des ligniles dans les collines de Montceau m m (512 ), du Puy de Cessieu ( 505 ), et celles que traverse la route de la Tour à Virieu. Au-dessus, on ne trouve plus que les dépôts erratiques superficiels, dont nous parlerons plus loin (chap. IX). § 309. — Extension des lignites de la Tour-du-Pin. — D'après la constance des dispositions et des caractères que nous venons de décrire, il est aisé de voir que les divers affleu- rements de lignite des environs de la Tour-du-Pin ne consti- tuent pas autant de petits dépôts isolés et circonscrits : leur discontinuité apparente résulte seulement, comme l'a montré M. Fournet, des érosions qui ont profondément entamé le sol dans les époques géologiques postérieures ; on peut les consi- dérer comme des lambeaux d'une même couche, subordonnée à une même nappe d'argile bleue. Dans les intervalles des gîtes connus, partout où l'on se trouvera à un niveau plus élevé que la nappe à laquelle ils appartiennent, on pourra toujours atteindre celle ci par des puits dont on peut d'avance assigner à peu près la profondeur. Au contraire , partout où l'on sera en dessous du plan des affleurements environnants, le lignite aura été emporté par la dénudation, et on n'aura aucune chance de le rencontrer. C'est ainsi qu'un puits de 20 mètres de profondeur, creusé sur le plateau de Charpenney, entre la Bourbre et le lac Saint-Félix, n'a rencontré que les poudingues inférieurs au lignite, parce que son ouverture était VU *V< 39