Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 617]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DE LA TOUR DU-PIN. 607 m est surmontée d'un banc de calcaire marneux de 0 30. Enfin, sur plusieurs points, l'argile du toit est accompagnée de feuil- m lets de lignite ou d'un petit banc de 0 ,10 au plus de ce même combustible. Les lignites de la Tour-du-Pin sont formés de végétaux moyennement altérés, dont la structure est encore reconnais- sable. Une grande partie du combustible exploité consiste même en bois fossiles dont la couleur varie du brun jaunâtre au noir et dont les tiges, couchées parallèlement à la stratifi- cation, sont généralement aplaties par la pression ; cependant leur tissu ligneux est assez bien conservé pour que l'on puisse en compter les couches, l'étudier au microscope et constater qu'ils appartiennent presque tous à des arbres de la famille des Conifères. Une autre sorte de lignite, plus répandue encore et toujours mêlée aux gîtes de bois fossiles, est noire et se divise en feuillets minces, fragiles, sur la surface des- quels on distingue des feuilles et des tiges de plantes herbacées marécageuses, analogues à celles qui constituent la tourbe. Cette seconde' sorte de lignite donne plus de cendre et moins de flamme que les bois fossiles; le charbon obtenu par sa cal- cination est peu consistant ; ce n'est évidemment qu'une tourbe comprimée, dont les parties ont été rapprochées et soudées par la pression et par une décomposition un peu plus avancée : les feuillets présentent, dans leur épaisseur, une cassure unie ou conchoïde, mate ou assez brillante ; la décom- position des végétaux herbacés a produit une pâte bitumineuse dans laquelle on ne peut plus distinguer les tiges et les feuilles accumulées qui ont formé le combustible. Dans d'autres en- droits, l'altération est poussée au point de produire des nœuds ou des rognons de jayet noir, compacte : celte particularité a été remarquée à Sainte-Blandine et à Pupetière, près Virieu. On rencontre encore, autour du Vion et sur d'autres points, un charbon minéral à libres incohérentes, ressemblant à du fusain, à un bois léger carbonisé artificiellement. Les troncs