Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 274]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

don tapirotherium , Lophiodon occitanicum , Propalotherium

plusieurs points de la Suisse, dans les lignites des bords du

Isselanum, etc.).

Rhin, etc.

50 Calcaire lacustre de Ventenac et lignites de la Cannette (Planorbis pseudo-rotundatus, Bulimus Hopeï, Unio Tournali. 6° Terrain n.ummulitique (Neritina Schmideliana, Cerithium in-

On n'a encore rencontré à Armissan aucun reste de mammifère; mais M., Ger vais a décrit (,), sous le nom de tetrao Pessiati, un gallinacé qui en provient et qui est voisin des tétras et des lago-

volutum, Fusus longvus, Voluta ambigua, Ostrea multicostata,

pèdes.

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Operculina ammonea, Nummulites planulata, etc.). 70 *Calcaire lacustre de Montolieu (Physa .prisca, Bulimus primvus, Planorbis conchensis, etc.). Dans cette coupe, rien ne correspond inférieurement aux lignites de Fuveau et supérieurement à cette partie de la série provençale

qui commence par les gypses d'Aix et qui finit par le terrain lacustre supérieur. Dans le département de l'Aude, nous trouvons encore le terrain tertiaire dans le bassin de Narbonne : les couches lacustres de cette région ont toujours été mises en parallèle avec celles du bassin gypseux d'Aix, auxquelles elles ressemblent beaucoup. On peut y distinguer

i° à la partie supérieure un calcaire lacustre à hélices (Helix Bamondi, H. Tournali , H. Coquii , correspondant aux calcaires à Planorbis et à Lymnées de la série provençale); 20 une partie inférieure, bien plus complexe, qui commence en haut par des calcaires siliceux à Paludestrines et à Cérites et qui se termine en bas par les lignites d'Armissan. M. Mather on reconnaît dans ces deux termes les équivalents du calcaire de la Beauce et des couches à Cerithium Lamarckii,

intermédiaires entre les calcaires à helix de l'Orléanais et les sables de Fontainebleau. Ces derniers ne seraient pas représentés dans le bassin de Narbonne. Cette opinion diffère un peu de celle de M. de Sa porta (1). Sui-, vant lui, la flore d'Armissan range cette localité dans la portion inférieure 'du terrain miocène, à laquelle on a quelquefois réservé le nom de tongrien. Cette flore a déjà été l'objet de nombreux travaux et les plus récents sont ceux de M. Sap o r ta. D'après ses indications, ii. Gervais a donné la liste de quatre acotylédones, de cinq gymnospermes, de quatre angiospermes monocotylédones et de dix-neuf angiospermes dicotylédones. Aucune de ces espèces ne se retrouve avec certitude dans les marnes gypsifères (l'Aix; au contraire, on les connaît à Radoboj, en Croatie, au mont Promina, en Dalmatie, à Héring, en Tyrol, sur (I) Bulletin géologique, vol. XVIII, p,

9G9.

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M. Marcel de S erres a signalé à Armissan un poisson, que M. Ger vais a plus tard nommé notaeus laticaudatus; il déclare toutefois aujourd'hui que cette détermination a besoin d'être revue et qu'il serait nécessaire de vérifier si le notzeus d'Armissan pourrait être assimilé au cyclurus Valenciennesii. Après avoir mis en parallèle les couches tertiaires de l'Hérault et de l'Aude avec celles de la série provençale, bien plus complète et prise en quelque sorte comme type général, M. Math er on s'est occupé de comparer cette dernière avec les termes de la série parisienne. D'après les données paléontologiques, il se croit en mesure d'affirmer

10 Que les lignites de Fuveau sont plus anciens que ceux du Lyonnais et n'appartiennent pas au terrain tertiaire moyen ; 2° Qu'il y a en tout cas, dans le bassin de Fuveau, un dépôt an-

térieur aux lignites, qui paraît coïncider avec le calcaire pisolithique et appartenir par conséquent au terrain crétacé; 5° Que le terrain nummulitique est représenté dans le baSsin de niveau par des couches lacustres. Pour ce qui est des gypses d'Aix, ils ne sont pas contemporains de ceux de Paris, mais ont été déposés en même temps que les sa, hies de Fontainebleau. Ce qu'on nomme le terrain à gypse d'Aix (sextien de M. de R ouv il le) est un ensemble de couches qui em-

brasse depuis le grès' de Beauchamp jusqu'aux calcaires de la Beauce.

Un tableau comparatif très-détaillé rend visibles à l'ceil les synchronismes établis par M. M ath er on entre les couches tertiaires du nord et celles du midi de la France. Nous le reproduisons ici (s)

Comptes rendus, t. XIV, p. 895; 1562.