Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 258]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

chias, Glyptolvenus, Phaneropleuron, Pterichthys, Glyptopomus et Glyptolepis. Les caractères tout particuliers de ces poissons contribuent encore à séparer les couches de Dura-Den, dans lesquelles on ne rencontre d'ailleurs aucune plante des couches carbonifères.

ce pays, trouvées principalement aux environs d'Armagh, appartiennent à, la collection de Lord E nnisk il len et sont, pour la

TERRAIN CARBONIFÈRE.

Faune. NI. Dawson a trouvé en Nouvelle-Écosse des débris de reptiles dans le terrain houiller de South-Joggins. Après les avoir étudiés d'une manière sommaire, il les envoya à Londres à M. Owen (1), qui en a fait la description détaillée et les rapporte aux espèces suivantes

Hylonomus Lyelli Dawson. Hylonomus Wymanni Dawson. Dendrerpeton Acadianum Owen.

Hylonomus aciedentatus Dawson. Hylerpeton Dawson Owen.

Hylononms a la dentition d'un petit reptile qui se serait nourri d'insectes ou de vers. Dendrerpeton a un crâne large et écrasé, et se rapproche plus des labyrinthodontes que le genre Archegosaurus. Hylerpeton est très-voisin par la tête des poissons ganoïdes il en est de même pour Dendrerpeton et pour Hylonomus. Aucun de ces genres ne peut être rapproché de ceux qu'on trouve dans la formation jurassique et dans les formations postérieures : ils forment un ordre particulier de reptiles, les Goniocéphales. Dans le même bassin carbonifère, M. NI arsh (2) a signale la découverte d'un nouveau reptile énaliosaurien ,, qu'il nomme Eosaurus acadianus. Cette espèce n'est fondée que sur les vertèbres. M. Agassiz, qui les a examinées, a reconnu, comme M. Ma rsh, qu'elles proviennent d'un animal intermédiaire entre les poissons et les reptiles.

MM. John Morris et George L. Roberts (3) ont étudié la distribution géographique des poissons du calcaire carbonifère. Les matériaux qu'ils ont employés pour ce travail ont été fournis, pour ce qui concerne les espècesBritanniques, par MM. Ag a ssiz et Mac Goy; pour la Belgique, par de K o n in ck; pour la Russie par M. d'Eic h w ald. L'Irlande en a aussi donné, mais les espèces de Quart. Journ., vol. XVIII, p. 238. American Journal, p. 1; 1862. Qaurt. Journ. of the Cool. Soc. London, vol. XVIII, p. 99.

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plus grande partie, encore inédites. Parmi les espèces anglaises signalées par les auteurs, nous mentionnerons celles qui proviennent d'Oreton et de Farlow près Ludlow dans le Shropshire (1). Ils font connaître aussi toute la série des couches dans cette région, depuis le grès rouge et les grès jaunes dits grès de passage, où sir Philip Eger t on a trouvé Pterichthis macrocephalus, jusqu'aux couches les plus élevées du terrain carbonifère inférieur. La liste de ces auteurs comprend 127 espèces ; elle a été revisée

par le comte d'Enniskillen et par sir Philip Egerton; en outre l'on a pu utiliser les remarques faites par M. Agassiz lors de son dernier voyage en Angleterre en 1859. Plusieurs paléontologistes ont déjà signalé dans les couches

carbonifères la présence du genre Chiton, notamment MM. de Münster, de Koninck, de Rickholt, etc. M. Kirkb y (i) vient d'en dé crire quatre espèces nouvelles, trouvées dans le calcaire carbonifère inférieur de Settle en Yorkshire : Chiton Burrowienus, Chiton Coloratus et deux espèces non dénommées. Le nombre total des espèces connues s'élève aujourd'hui à 18.

Après cinq ans de recherches, M. Da v id so n a terminé récemment sa monographie des Brachiopodes carbonifères (2). Il est à peine nécessaire que nous fassions ressortir l'importance de cette oeuvre au point de vue paléontologique. Divers auteurs avaient élevé jusqu'à 250 ou 260 le nombre des espèces de Brachio-

podes carbonifères, découverts dans l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. La savante critique de M.'Davi dson a repoussé un grand nombre de.ces déterminations; et il n'admet plus sur sa liste définitive que '13 espèces, dont i8 même restent encore douteuses. En retranchant ces 18 espèces incertaines, il n'évalue qu'à 95 les espèces bien déterminées qui se trouvent dans le terrain carbonifère Britannique. Les belles figures qui accompagnent le texte permettront aux géologues de tirer partie de ces consciencieuses études, et on nous saura "gré de faire connaître les espèces les plus communes du terrain carbonifère : (I) Quart. Journ., vol. XVIII, p. 233. (2) Posait Brachiopodes of the British Islands, vol. II.