Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 254]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

brés des lignites du Rhin inférieur, de la Wetteravie et du Rhün, par M. C. de Heyden. Les Névroptères des couches lithographiques de Bavière, par M. A. Hagen. Les Mollusques des formations tertiaires de Cassel, par M. C.

Speyer.

Les Fossiles de la Thuringe, d'après les matériaux de la collection ducale du cabinet d'histoire naturelle de Gotha, par M. A. Hellmann. Les Actinozoaires et les bryozoaires du calcaire carbonifère du gouvernement de Perm, par M. R. Ludwig.

En outre, M. Maurice homes (i) a terminé la description des mollusques du bassin tertiaire de Vienne.

Ouvrages italiens. En Italie, l'abbé S toppani (2), avec le concours de plusieurs savants, a entrepris la description des fossiles de la Lombardie. Ce grand ouvrage sera divisé en monographies par terrains et par localités. Le savant professeur de Pavie a déjà terminé ce qui concerne les fossiles d'Ésino et de Lerma. Ces fossiles appartiennent au dépôt triasique supérieur, et rentrent dans les Gastéropodes, les Acéphales, les Brachiopodes, les Crinoïdes et les Amorphozoaires. L'abbé St op p ani a presque achevé la description des fossiles des couches lombardes à Avicula contorta. Celle des mammifères fossiles du nord de l'Italie a été confiée à M. E. C or n alla , qui a commencé la publication de ce travail. PALÉOPHYTOLOGIE.

Dans l'état actuel de la science, on connaît, d'après M. A. W. Stieli ler (3), 484 espèces de végétaux monocotylédones fossiles. L'époque miocène en a fourni le plus grand nombre (299): le terrain éocène n'est représenté que par 64 espèces, le pliocène par i8, le terrain carbonifère par 16, le Roth liegende par 12; tous les autres terrains ont moins de Io espèces. La liste de M. S tieh ler montre quels progrès rapides la botanique fossile a faits dans ces derniers temps : car on pensait d'abord

eue les plantes monocotylédones manquaient dans les terrains Die Fossilen Mollusken, etc., 184-1883. 111-folio, 11 livraisons avec 110 pl: Paléontologie lombarde.

N. Jahrbuch., von Leonhard und Geinitz, 1862, p.47.

si

TERRAINS.

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antérieurs à la craie, et de nouvelles recherches ont permis de rectifier cette idée erronée. On croyait aussi que dans les anciennes végétations terrestres, les graminées et les cypéracées n'avaient point de représentants, mais les faits ont également contredit cette opinion. Il faut remarquer que les anciennes faunes ressemblaient beaucoup à la faune actuelle de l'Australie; d'un autre côté les familles des monocotylédones qui ont la prééminence dans les terrains silurien et carbonifère ont conservé la même importance dans la Nouvelle-Hollande: le monde végétal peut donc être invoqué aussi bien que le monde animal, pour démontrer que les formes organiques de cette partie du globe ont dès longtemps subi une sorte d'arrêt de développement.

Passage des espèces d'un terrain dans un autre.- Nous avons déjà fait remarquer précédemment que les géologues se trouvent conduits à abandonner l'opinion longtemps accréditée qui repoussait d'une manière absolue toute idée de mélanges et de communautés d'espèces entre les divers terrains. Quelques observations nouvelles nous ramènent encore une fois sur ce sujet. M. Dupont (1), après avoir étudié avec soin tout le bassin carbonifère compris entre l'Escaut et la Roer, a signalé à la base de ce terrain des calcaires ( assise d'Etrceungt ), dans lesquels on observe à la fois des fossiles dévoniens et des fossiles carbonifères. Il a re-

connu une liaison intime entre les faunes des cinq assises qu'il place depuis la base du calcaire carbonifère jusqu'au calcaire de Visé. On croyait jadis qu'il y avait une séparation tranchée entre la faune de Tournay et celle de Visé; mais c'est qu'on ne connaissait pas les faunes intermédiaires de Waulsort et de Namur. Il est juste d'ailleurs de rappeler que M. J. Go sse 1 et avait déjà indiqué le mélange des fossiles dévoniens et carbonifères au contact de ces deux terrains. Ainsi les travaux des paléontologistes paraissent montrer qu'il peut y avoir des passages gradués d'une faune à une autre. (i) Sur le calcaire carbonifère de la Belgique et du Hainaut français.