Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 250]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

GÉOGÉNIE.

Les terrains paléozoïques sont très-développés dans l'Amérique du Nord, particulièrement autour des monts Appalaches, et l'on voit, par le tableau précédent, que les durées du silurien proprement dit, du dévonien et du carbonifère sont représentées par les rapports 61 : s : s qui diffèrent assez peu de 3 Les terrains mésozoïques sont incomplétement développés dans l'Amérique du Nord; car à l'ouest de ce continent, où ils le sont le plus, leur puissance ne dépasse pas 5.0oo pieds. Aussi M. Dana adopte-t-il pour leurs épaisseurs les maxima de celles qui ont été observées en Europe, et spécialement en Allemagne. Les rapports entre les durées du triasique, au jurassique, du cré-

raison des énormes durées qu'embrassaient les époques géologiques. D'après la méthode suivie, on peut d'ailleurs admettre, avec M. Dan a, que les durées des époques paléozoïques, mésozoïques, ainsi que des deux époques caïnozoïques, sont représentées approximativement par les nombres

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1. tacé, sont alors exprimés par les nombres i i Entre les terrains paléozoïques proprement dits et mésozoïques, le rapport est 79'85 : 25800, c'est-à-dire à peu près 3 : Si

l'on adoptait les nombres, d'ailleurs peu vraisemblables qui ont été donnés par Alci de d'Orbi g ny pour le crétacé d'Europe, ce rap-

port serait seulement ÷ 2 :i. Enfin, en procédant de même pour les terrains caïnozoïques, on trouve que l'épaisseur maximum des couches éocènes d'Europe est environ de 3.000 pieds, dont une portion est formée de calcaire ; d'un autre côté, le miocène et le pliocène de la Suisse ne comprennent pas moins de 7.000 à 8.000 pieds ; par conséquent, il est vraisemblable que la durée du terrain tertiaire n'était guère que moitié de celle du terrain mésozoïque. Relativement à l'époque post-tertiaire, nos connaissances sont encore trop incomplètes pour qu'il soit possible d'arriver à une estimation quelque peu exacte de sa durée, et il conviendrait

plutôt de l'évaluer par l'approfondissement des vallées que par l'épaisseur des couches qui lui correspondent (1). M. Dalla pense même que ces dernières sont relativement peu importantes, sans doute parce maintenant la surface terrestre est moins sujette aux oscillations que cela n'avait lieu précédemment. Cependant il admet, d'après l'importance des vallées, des fiords et des gorges creusées pendant l'époque post-tertiaire, que cette dernière était, pour le moins, moitié aussi longue que l'époque tertiaire. En résumé, bien que, par leur nature même, les calculs qui précèdent ne comportent pas de précision et soient même fort hypothétiques, ils ont cependant l'avantage de permettre une compa(i) Revue de géologie, l, 20,

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