Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 222]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

458 Le

N 48. 0. N 5f. 0.

La Galle.. Esquiptilas.

M. Dr oz signale encore une troisième direction N. 700 0, intermédiaire entre les deux précédentes. Le filon Mina-Vieja qui lui appartient est le plus riche, et par sa composition minéralogique il se rattache d'ailleurs au premier groupe. Le plus habituellement ces divers filons contiennent des minerais d'argent associés à de la pyrite de fer et à du quartz. Dans certains cas, ils renferment aussi de la galène, du cuivre pyriteux. et de la blende. La galène se montre, par exemple, aux mines Pochoie et Rosalie. De même qu'aux Encuentros, la plupart des minerais sont aurifères et de plus ils sont concentrés suivant des clavos. Enfin, a l'exemple de ce qui s'observe dans d'autres districts métallifères, les minerais présentent quelquefois un enrichissement très-notable près du croisement des filons. La terreur des minerais en argent se montre très-variable; à la mine Rosalie, elle est habituellement de 150 grammes pour ioo kilogrammes; sur quelques points, cependant, elle s'est élevée à 1 et même à 2 pour roc,. En résumé, les districts métallifères des Encuentros et de Tabanco, dans l'État de San Salvador, sont très-riches et encore peu explorés, mais ils sont susceptibles d'être exploités avec chances de succès. Ils fournissent des minerais d'argent et de plomb argentifère qui par leur composition minéralogique ainsi que par leur gisement, ont une grande analogie avec ceux du Mexique. Or,

Nous avons déjà résumé précédemment les principaux faits géologiques relatifs aux gîtes aurifères (r); nous allons chercher à les compléter cette année par des documents nouveaux dont plusieurs émanent des Agents Consulaires de France.

Quelques lavages d'or viennent d'être essayés dans le département du Gard, où l'on trouvait autrefois des paillettes atteignant 3" 5 (2), et voici les renseignements que donne à leur sujet M. L. S i o ni n (5) qui vient de les visiter : Gard.

(I) Revue de géologie, 1, 74; II, 114.

Victor Raulin: Patria .

ROCHES MÉTALLIFÈRES.

N 450 0.

Potin)..

439

Les placers du Gard, exploités de toute antiquité par les Gaulois, après eux par les Romains, puis par les seigneurs du moyen âge, étaient à peu près entièrement délaissés depuis la découverte de l'Amérique. Récemment, on a tenté de reprendre les travaux de lavage des alluvions aurifères avec les méthodes perfectionnées de Californie et d'Australie, et de faire ainsi concurrence aux rares orpailleurs qui continuaient clans le Gard cette industrie autrefois florissante. <, L'or se rencontre en paillettes dans les sables roulés par la Gagnière et dans ceux que charrie la Cèse en aval de son confluent avec la Gagnière. Le gîte existe en place dans le conglomérat du terro.-'41 houiller, au nord du département du Gard, dans sa limite avec l'Ardèche, vers Bordezac. Le conglomérat est formé de débris de quartz et de schiste micacé reliés par un ciment argilo-schisteux. C'est dans le ciment seul que réside For. Par le lavage, on isole des paillettes libres, auxquelles se mêlent quelquefois une poudre noire de fer oxydulè magnétique et des grains de zircon ou de grenat. La journée troyenne d'un orpailleur, même après les pluies d'orage, ne dépasse guère 2 francs Par moment, des trouvailles inespérées permettent d'atteindre 15 francs. L'habileté des orpailleurs

cévenols est remarquable, et ils peuvent lutter d'intelligence avec les meilleurs laveurs mexicains et chiliens, qui ont étonné la Californie Comme eux, ils emploient uniquement la Lattée ou vaste sébile de bois. D'autres fois, quand les sables sont très-pauvres, ils

font usage. d'une petite table inclinée munie d'une toile sur laquelle ils lavent les sables. Il reste à peine aujourd'hui quelques laveurs d'or qui, de père en fils, se sont transmis, dans le Gard, les procédés délicats de cette industrie.

« Autrefois, s'il faut en croire les énormes tas de déblais qui existent çà et là dans la contrée, le travail des orpailleurs a dû être considérable. »

Nouvelle-Zélande. Des gisements d'or qui s'annoncent comme étant d'une grande importance commencent à être exploités dans la Nouvelle-Zélande, cette colonie anglaise dont le développement

est encore si récent. M. W. Lauder Lindsay (1) a exploré ces gisements, desquels il a donné une description. A Otago, l'or accompagne du quartz qui est intercalé dans des

schistes métamorphiques, particulièrement dans du gneiss, du

394.

Lettre de M. Simonin.

(1) Report affile British Association.

Cambridge, 1562; 77.