Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 215]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 424 rn!. Sullivan et O'Rellly observent que dans les échantillons

dans que (I) et un le silicate de zinc est associé au carbonate, tandis

les globules botryoïdes (III), il paraît combiné avec un silicate de fer Du reste, en dissolvant le silicate de zinc par la potasse caustique, on isole entièrement ce silicate de fer, et l'on trouve qu'il a pour formule 2Fe103,Si024- HO.

Cuivre.

Iluelva. On sait qu'il existe dans le district de Huelva, province de Séville, en Espagne, des mines de cuivre qui sont particulièrement importantes à Rio-Tinto (L) Elles ont été étudiées par

M. Casiano de Prado, par M de la Escosura, et plus récem-

ment par un ingénieur allemand, M. F. Se htinic hen (al. Le minerai consiste, comme nous l'avons dit, en pyrite de fer contenant habituellement quelques centièmes de cuivre sulfuré. On y trouve aussi un peu de plomb, d'arsenic et de nickel. Il présente cinq zones métallifères qui sont parallèles et traversent la province dans la direction E. - S. - E. Au voisinage des schistes qui

encaissent le minerai , M. Sc hôni ch en signale des porphyres quartzifères et des diorites, à l'éruption desquels il rattache le dépôt de la pyrite par des eaux minérales. Mais, d'un autre côté, l'on observe que les amas de pyrites forment des lentilles alignées qui sont généralement tout à fait indépendantes de la stratification du schiste; il est donc plus naturel de les considérer comme des gîtes métamorphiques provenant de filons qui étaient d'abord intercalés dans les schistes et qui ont été métamorphosés en même temps quit ces derniers.

Un ingénieur français, M. Ernest Dell gn y (3), vient encore de publier un aperçu historique sur les mines de cuivre du district de Huelva, et de la Sierra de Tharsis (l'antique Tharlesis Btica). Les premières populations qui habitèrent cette partie de l'Es-

pagne près des bouches du Guadalquivir, y furent sans doute

attirées par la présence du cuivre. Les Berbères ou Ibères sont les ancêtres des Kabyles actuels qui habitent les montagnes de l'Atlas, Arabes et Andalous paraissant avoir la même origine. Ces anciens flerua de géologie, 11, 104. Berg und uttenmamnische Zeitung, 1(63; 200 à 243.

Apun tes h istoriros sobre las minas cobrizas de les sierra de nitrais (Thartesis

flietica.)

Ravisiez Minera, t. XIV, p. t 11,158, 182, SOS, février, mars, avril 1863.

AOCIIES MÉTALLIFÈRES.

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peuples connaissaient déjà l'usage des métaux, et lorsque les .Phéniciens arrivèrent, ils se livrèrent au commerce, tandis que les montagnards ibériens s'occupaient de l'exploitation du cuivre. Les anciens puits sont innombrables; de plus, les masses considérables de scories, et les ruines de grands villages indiquent des exploitations qui ont eu lieu sur une échelle colossale. On remar-

que d'ailleurs dans ces amas deux espèces de scories très- différentes, qui forment des couches régulièrement superposées comme dans un terrain stratifié; l'une, inférieure, appartient à l'époque phénicienne et carthaginoise ; l'antre, supérieure, à l'époque romaine; cette dernière, qui est facile à distinguer, indique un mode de préparation et de fusion tout différent. Le gouvernement romain se réservait la propriété et l'exploitation des mines; les travaux étaient déclarés d'utilité publique et dirigés par des fonctionnaires qui s'appelaient procuralores metallorunt. Une inscription trouvée en 1772 à Ilio-Tinto, nous enseigne que ces mines étaient en activité sous le règne de Nerva. L'exploitation par des esclaves était la règle ; cependant M. Del i gn y

pense, d'après ses recherches historiques, que les habitants de ces montagnes n'étaient pas forcés au travail des mines, et qu'ils conservaient une certaine liberté sous la domination romaine.

L'époque arabe n'a pas laissé la moindre trace d'exploitation dans la Sierra de Tharsis, et, d'un autre côté, le pnw oir des rois de Séville et de Cordoue n'a probablement jamais pénétré dans ces montagnes.

A l'époque moderne les premières tentatives pour reprendre les travaux eurent lieu sous le règne de Phi lippe II, de ,563 à 1569, époque à laquelle des concessions furent accordées; mais dans les siècles suivants et même jusqu'à l'année i853, ces mines si riches tombèrent dans un état complet d'abandon ; c'est seulement depuis ces dix dernières années que les travaux se sont organisés sur une grande échelle, avec des moyens et des capitaux suffisants. L'extraction annuelle atteint maintenant 200.000 tonnes de minerai; on le traite sait en Angleterre, soit sur place, et il produit environ 6.000 tonnes de cuivre affiné. Algérie. Sur les bords du lac Djendeli et aux pieds de la chaîne du Bou-Arif, dans la province de Constantine, M. Il Co-

quand (t) a étudié un gîte de cuivre gris. La gangue est un jaspe très-dur, à grain serré, qui est sillonné par des veines de quartz hyalin. De la baryte sulfatée se montre aussi dans quelques géodes.

(Extrait par M. Erl. Collom b).

(i) Mémoires de la Société d'émulation de la Provence, 1882; Il, 38, 39.