Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 70]

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1aa TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.^

TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

1 34

cette proportion pour une tonne de spurstein, sont les suivantes: francs.

Main d'oeuvre. 39i,29 Combustible. . A,888 houille.. Fondants. . . . 0',220 Ac. sulfurique. 11,1611 Bocards et meules.

62,6.49

54,i36

Entretien des appareils

.

à,/t45 5,638 176,012

Quant aux pertes de métaux, elles peuvent s'évaluer à 5 p. ioo de l'argent ou environ 175 grammes par tonne de matte. p. ioo du cuivre ou par tonne 18 kilogrammes. enfin 50 p. loo du plomb ou

ho

Si nous voulons, à l'aide des données Observations. précédentes, comparer au point de vue de leurs résultats économiques les deux méthodes d'extraction par voie humide, nous devrons, aux frais spéciaux du traitement, ajouter

dans chacun des cas la valeur des métaux perdus ; nous calculerons cette valeur d'après le taux auquel ils étaient reçus dans le commerce, 222,50 le kilog. d'argent et 260 francs le quintal de cuivre. Le procédé Augustin exige pour les frais spéciaux une somme de 1665,044 et donne lieu à une perte de 420 gram. d'argent et 18 kilog. de cuivre, quantités qui représentent respectivement une valeur de 955,45 et de 465,80.

La méthode de dissolution du cuivre par l'acide sulfurique donne lieu à 1765, o12 de frais spéciaux et à des pertes

de 175 grammes d'argent et 18 kilog. de cuivre, représentant au même taux 38',g58, et 465,80. La valeur des dépenses et des pertes réunies atteint donc:

-

306`,294 Dans le premier cas Dans le second 61' 750 La différence est en faveur de la seconde mét'iode, par tonne de matte, de. 44',5A

Je me hâte d'ajouter que les nombres précédents ne donnent pas une idée complète et exacte de la valeur relative des deux méthodes au point de vue même de leurs résul-

tats économiques, parce qu'on n'arrive pas aux mêmes sortes de produits : la méthode Augustin ne fournit que des produits marchands ; la nouvelle méthode au contraire fournit des résidus plombeux, cuivreux et argentifères, qui rentrent dans le traitement et doivent par conséquent occa-

sionner dans la suite de nouveaux frais et de nouvelles pertes, mais en réalité bien peu considérables les uns et les autres. J'ajoute que la perte en plomb, dont il n'a pas été tenu compte, est moindre dans la nouvelle méthode, puisqu'une partie du plomb contenu dans la matte est recueillie à l'état soit de plomb d'oeuvre, soit de résidus destinés à la fonte des minerais, tandis que, par la méthode Augustin, la presque totalité du plomb était perdue dans la fonte des résidus pour cuivre noir. Il me reste un mot à dire sur les conditions commerciales, qui ont ici une grande importance. Le cuivre n'a pas une

égale valeur pour la vente dans le cuivre noir et dans le sulfate cristallisé ; en 1862, par exemple, le quintal de cuivre se comptait à 2515,75 dans le cuivre noir, et à 270 francs

dans les cristaux de vitriol. D'après cela, si de i tonne de matte on extrait environ 45o kilog. de cuivre , par l'une et l'autre méthode, ainsi que nous venons de le voir, ils auront une valeur de 9965,5o à l'état de cuivre noir, et de 1.161 fr. à l'état de sulfate, soit 1645,5o de plus dans ce dernier cas. Mais il est juste de remarquer que cette différence considérable du prix de vente dépend de circonstances locales et peut-être un peu accidentelles, et que l'avantage que l'on trouve à Freiberg au point de vue commercial dans la production du sulfate de cuivre, pourrait disparaître completement dans telles autres circonstances, où l'on aurait pour ce produit des débouchés plus difficiles.