Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 37]

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TRAITEMENT DES MINERAIS k FREIBERG.

TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

Cuivre Plomb

55,88

Fer.

10,59

Nickel Cobalt. Zinc Arsenic. Antimoine. Soufre

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nouveaux speiss, et tous ensemble subissent un traitement commun, qui consiste en : deux fontes au four à cuve avec une grande quantité de produits plombeux (400 p. 100 de litharge et 3oo p. ioo de scories de revivification), et avec io p. oo de baryte sulfatée; puis une troisième fonte avec Io p. 100 de baryte sulfatée et 3oo p. ioo de scories riches

p2,5.z

1,18

155

du traitement même des speiss. On obtient, à la suite de ces opérations, un speiss désargenté, tenant 3o grammes d'argent aux t on kil., 18 parties de cuivre, 1,84 de cobalt

18,,

97,5.

Elle contient, d'après l'ensemble des essais faits en i 862,

o grammes d'argent, 10 p. 100 de plomb et 5o p. ion de cuivre. Le traitement pour cuivre de cette matte est réservé à la seule usine de Halsbrücke, où se font une dernière fonte de concentration au réverbère et l'extraction du cuivre à l'état de vitriol. Afin de suivre l'ordre indiqué par le traVail même

des usines, nous placerons plus loin cette dernière phase de la transformation des mattes. Le cuivre plombenx, qui résulte de la deuxième fonte au four à cuve, est, vers la fin de la campagne, repassé dans les mêmes fours avec des maltes et des pyrites cuivreuses, des scories de revivification, des litharges , enfin p. ioo de spath fluor et 3 p. ioo de baryte sulfatée ; il est ainsi réduit à l'état d'une véritable matte de cuivre. Les speiss sont très-riches en cuivre; ils en contiennent; jusqu'à 4o kil. aux 100 kil., avec o kil. de plomb, uk,b de nickel et cobalt, et 5oo grammes d'argent. Ils sont sou1

mis à une première fonte avec 5o p. i oo de débris de soles,

et 12,65 de nickel. Chacune des fontes a donné du plomb d'oeuvre, qui est ensuite porté au raffinage, et une matte cuivreuse, qui est vendue comme Spurstein à l'usine de Halsbrücke. Les speiss sont aujourd'hui livrés par les usines de Freiberg avec la teneur qui vient d'être indiquée; ils y subissaient autrefois encore une fonte de concentration ; mais cette opération s'exécute aujourd'hui dans une autre usine. Elle' consiste en une fonte dans un petit fourneau à réverbère avec 5o ou Go p. Ioo de baryte sulfatée et 2o à 25 p. Loo de quartz ; elle peut être comparée à une sorte d'affinage, où, sous l'influence des fondants, les arséniures de fer et de cuivre sont décomposés en grande partie, le fer passant dans les scories, et le cuivre formant une matte qui absorbe peu de nickel et de cobalt. Les speiss en sortent assez riches pour être livrés au commerce, tenant de 4o à 44 parties de nickel et de cobalt.

Fonte des scories. - Il reste à parler d'un dernier produit de la fonte des 'nattes : c'est la scorie.

15o p. ioo de scories de concentration et io p. 100 de ba-

On ne distingue pas celle de première et celle de deuxième

ryte sulfatée, et amenés ainsi à renfermer 12 p. 100 de

fonte des 'nattes; l'une et l'autre sont soumises à une

nickel et cobalt, tandis qu'une bonne partie du cuivre passe

fonte au four à réverbère, absolument semblable à celle qui

dans une matte riche, et une partie de l'argent dans un

se pratique pour les scories de la fonte plombeuse. On y ajoute des minerais quartzeux d'argent et de cuivre, et l'on

plomb d'ceuvre. Les speiss des opérations précédentes (première fonte des mattes et même fonte des minerais), qui se

trouvent à peu près à cette teneur, sont alors réunis à ces

obtient des scories pauvres à rejeter (contenant 5s,5 d'argent

et 0,171 p. 100 de plomb), et une matte crue qui est uti-