Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 154]

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A COLONNE D' E AU.

THÉORIE DU COMPRESSEUR

A partir du niveau a des soupapes d'alimentation et de décharge, il existe dans la paroi de la chambre de compres, ..., étagés jusqu'à une cersion C, plusieurs trous f, taine hauteur. Ces trous sont fermés par des clapets pendants qui laissent passer l'air, lorsque la tête de la colonne liquide monte, en refoulant l'air devant elle ; mais qui se ferment, dès que l'eau arrive jusqu'à eux. Au commencement du jeu de la machine, l'eau remplit le tuyau descendant B, la partie horizontale, et monte jusqu'en a, au niveau des soupapes b et d. La capacité C est remplie d'air à la pression atmosphérique. Voici maintenant comment la machine fonctionne. La soupape de décharge d étant fermée, si l'on ouvre la soupape d'alimentation G, l'eau monte dans la chambre C en chassant devant elle l'air qui sort par les trous f, f', f' .... L'en acquiert ainsi une vitesse finie. Lorsque la tête de la colonne

liquide a dépassé le trou le plus élevé, l'air, ne pouvant plus s'écouler au dehors, se comprime à mesure que l'eau

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charge, nécessaires pour le jeu de la machine, sont opérés par un régulateur. Les soupapes à air r et e s'ouvrent et se ferment d'elles-mêmes.

Nous devons ajouter que l'appareil est disposé de telle

sorte que l'aire de la section des tuyaux est partout la même, que les soupapes n'opposent aucun obstacle à la libre circulation de l'eau , que l'embouchure du tuyau descendant est évasée de manière à éviter toute perte de force vive au passage d'une section à l'autre. Il s'ensuit que les seules résistances que l'eau rencontre

dans son mouvement, sont celles provenant des frottements, et de son passage par les coudes que présentent les tuyaux.

2. Le jeu de la machine se divise naturellement en quatre périodes distinctes : la première commence quand la sou-

pape d'alimentation est ouverte et finit à l'instant où l'eau dépasse le trou latéral le plus élevé. Pendant cette période, l'eau acquiert de la vitesse, et par là elle emmagasine de

s'avance. La colonne liquide continuant à s'avancer, il arrive un moment où la pression de l'air devenant égale et ensuite supérieure à celle du réservoir R, la soupape de refoulement r s'ouvre d'elle-même, et l'air comprimé est chassé de C dans le réservoir R.

la force vive.

d'elle-même, et, à ce moment, la soupape de décharge d s'ouvrant, en même temps que la soupape d'alimentation b

sion atmosphérique, jusqu'à la pression de l'air du réser-

Lorsque l'eau, en montant toujours, a perdu tout le mouvement qu'elle avait acquis, la soupape r se referme se ferme, l'eau contenue dans la chambre de compression C s'écoule par la soupape de décharge d, en cédant la place à l'air qui afflue par la soupape d'aspiration e.

La machine a ainsi achevé une pulsation, et se

trouve

disposée de manière à pouvoir en commencer une seconde, dès qu'on ouvrira la soupape d'alimentation. Les mouvements des soupapes d'alimentation et de dé-

La seconde période commence à l'instant où la colonne liquide montante dépasse le trou latéral le plus élevé, et finit quand la soupape de refoulement s'ouvre d'elle-même ;

ce qui arrive au moment où la tension de l'air dans la chambre de compression égale la tension qui existe dans le réservoir. Pendant cette période la machine condense l'air contenu dans la chambre de compression, depuis la presvoir.

La troisième période dure depuis l'ouverture de la soupape de refoulement jusqu'à son occlusion, qui a lieu lorsque

la vitesse de la colonne liquide montante est empiétement anéantie. Pendant cette période la machine est employée à faire passer l'air condensé de la chambre de compression dans le réservoir. Nous devons faire remarquer que les dispositions de l'ap-