Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 73]

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SOURCES THERMALES

DE BOCRBONNE-LESBAENS.

En additionnant ces quantités, on trouve, pour le produit réel des sources civiles pendant les trois jours indiqués, savoir mètres cubes.

1860.

Août,

Août, Si.

170,450 184,732

Septembre

18545

3o

Tandis que, en calculant théoriquement par une proportion, comme nous l'avons fait dans le procès-verbal de conférence rédigé conjointement avec M. le commandant du génie, nous avons trouvé, savoir : mètres cubes.

i860.

Août, 30 Août, Si Septembre, i"r.

196,00o 199,000 203,000

. .

La différence est d'environ i/io. Sans vouloir donner ces chiffres comme parfaitement exacts, nous affirmons qu'ils

se rapprochent de la réalité. Si l'on avait déprimé le niveau de l'eau pendant toute la journée, comme on l'a fait dans les dix à treize heures d'expériences, on aurait, il est vrai, obtenu un produit plus grand que celui qui a été réellement extrait ; mais certainement moindre que celui qui a été calculé, parce que le terrain d'alluvion environnant se serait trouvé en partie asséché après le premier jour.

Nous devons d'ailleurs faire remarquer que, pour les jaugeages de 186o , le niveau de l'eau n'a été maintenu entre les mêmes limites, dans les puisards des deux établissements , que pendant le premier jour seulement. Dans les expériences des quatre derniers jours, le niveau a été tenu de om,89 plus bas aux bains civils qu'à l'hôpital militaire. L'altitude moyenne générale pour les expériences des cinq jours a été, savoir Pour l'hôpital militaire Pour les bains civils

. .

.

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1859, le niveau moyen, pendant les expériences de 186o, a été de om,65 plus déprimé aux bains civils qu'a, l'hôpital militaire. L'eau affluant avec d'autant plus d'abondance dans les puisards que le niveau est plus bas, il s'ensuit que, en 186o , on a eu aux bains civils plus d'eau qu'on n'en aurait obtenu avec le nouvel état des sources, si l'on avait reproduit les niveaux de 1859. Les sources civiles avaient donc été atténuées par le dernier sondage du service militaire, plus fortement que nous ne l'avons évalué ci-dessus. Des jaugeages spéciaux du sondage n° i pendant les expériences ont d'ailleurs fait reconnaître que, son trop-plein étant au même niveau qu'en 1859 ( altitude 255m,91) , et les eaux du puisard civil étant également déprimées, ce sondage ne débitait plus que 72 mètres cubes par vingt-quatre

heures en 186o , tandis qu'il en donnait 79 en 1859 dans les mêmes conditions; c'est-à-dire qu'il avait perdu environ i/lo de son produit. Il est donc démontré que, à l'époque des jaugeages de 186o , les sondages exécutés à Bourbonne avaient augmenté les sources militaires beaucoup plus que les sources civiles ;

ces dernières avaient même perdu une partie du volume d'eau qu'elles fournissaient en 1859. Ce résultat n'offrait rien d'extraordinaire, puisque le service militaire avait en t86o deux sondages tubés, tandis qu'il n'y en avait qu'un seul aux bains civils.

Influence des tremblements de terre de 1861. - Pendant l'année 1861, du 26 mars au 25 mai, il y a eu à Bourbonne et aux environs plusieurs tremblements de terre qui ont été décrits, soit par M. Cabrol , médecin principal, chef de l'hôpital thermal militaire de Bourbonne, et M. Tamisier, alors médecin aide-major audit établissement (*) ; soit par

251',95 251',32

c'est-à-dire que, contrairement à ce qui s'était passé en

(") Annuaire de la société météorologique de France, t. p. dt3, séance du 9 juillet 186,

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