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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861
préférable de réunir sous la dénomination générale de haüyne les divers minéraux qui se distinguent par leur couleur bleue : alors on a de l'haüyne avec chlore, comme celle de Ditro, de Lamü, de Miask,
et de l'Imüyne avec acide sulfurique, comme celle du Vésuve, de Niedermendig ; enfin, d'apres des analyses de MM. Whitney et Jackson, celle de Lichtfield appartiendrait tantôt à l'une et tantôt à l'autre variété. Appelons donc hailyne, avec M. Ha i di nger, le minéral de Ditro. Elle présente une couleur bleu de ciel ou d'azur; de plus elle est fortement translucide, même dans les masses cris2,525 ; tallines ayant plusieurs centimètres d'épaisseur. Densité
dureté = 5,5. Indépendamment de l'hailyne, qui en est le minéral caractéristique, l'haüynite contient encore de Porth ose, de la can-
crinite, de l'élolite et de l'oligoclase qui lui donnent des tons blancs, gris, et jaune-rougeâtres; enfin on y trouve aussi, disséminés, un peu d'amphibole noire, de mica, dè fer oxydulé, de sphéne, de chaux carbonatée. Les caractères minéralogiques de l'Imüynite semblent indiquer qu'elle appartient aux roches métamorphiques. Son aspect extrêmement remarquable, sa grande dureté et le beau
poli qtrelle prend, ont du reste engagé à créer près de son gisement une usine dans laqiielle elle pourra être travaillée comme pierre dure ét façonnée en objets d'ornements. Trachyte. M. G. vom Bath (i) a fait une étude du trachyte des Sept-Montagnes, près de Bonn, et il a examiné successivement les trois variétés de cette roche qui ont été distinguées stni la carte géologique de M. de Dec hen. A, le trachyte du Drachenfels contient du sanidine, de l'oligoclase, de l'hornblende, quelquefois du quartz, du sphène, dit fer oXydulé, de l'augite, de Papatite. B, le trachyte de Wolk enburg diffère surtout du précédent par l'absence de sanidine ; accidentellement il renferme du péridot ; ses cavités peuvent contenir de la chaux carbonatée, de l'arragonite, de la chabasie, de la mésotype, de l'hydroxyde de inang,anèse (Manganschaum). C, le trac hyte de Rosenau ne montre que du sanidine sans oligoclase.
Si l'on compare la teneur en silice de ces trois trachytes , on trouve que celle de C s'élève à 78,9 p. 100 tandis que celle de A est en moyenne de 66, et celle de B de 6o,8. Si l'on compare ensuite leur âge, C, le plus riche en silice, est en même temps le plus ancien; A vient ensuite, et B, qui est le plus pauvre en silice, a ter(t) Eire Beitrag zur Kenntniss der Trachyte des Stiebengebirges, h a rd von Ra th.
Bonn, 1861.
von Dr Ge r-
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ROCHES.
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miné les éruptions : c'est ce que montre l'étude des filons de ces trois variétés de trachyte et de leurs conglomérats. Parmi les conglomérats trachytiques des Sept-Montagnes, il en contraire, est qui sont plus récents que le trachyte; d'autres, au d'après M. Hürn er, ce sont même les plus sont plus anciens, et destruction du trails peuvent d'ailleurs résulter de la nombreux : chyte ou bien d'une éruption spéciale. Phono lite.
M. T am n a u (i) a observé dans le phonolite d'Aussig les druses déjà signalées par Weiss, dans lesquelles il y a de la natrolite,
de l'apophyllite et de la chaux carbonatée. Bien que l'ordre de succession de ces minéraux soit le plus habituellement celui qui vient d'être indiqué, il peut, dans certains cas, être inversé; ainsi l'apophyllite est quelquefois la plus récente; elle repose alors sur la chaux carbonatée qui a cristallisé en prismes hexagonaux et non pas en rhomboèdres. Hypérite. A Bergen Hill dans le Ne* Jersey, l'hypérite renferme divers minéraux dans ses cellules, et d'après M. G. ose (2), voici dans quel ordre ils se succèdent : datholite, chaux carbonatée, apophyllite, analcime. Dans certains échantillons la datholite est recouverte par
la chaux carbonatée et par la mésotype ; dans d'autres, au contraire, par la pectolite (stellite). Maintenant la datholite présente les mêmes caractères qu'à .Arendal, à Andreasberg et fi Foggiana. La chaux carbonatée est en gros rhOmboèdres voisins du cube. Il est assez remarquable que l'analcime soit ici le minéral le plus récent, tandis que dans les basaltes et dans les trachytes de la Bohème, il est au contraire recouvert par la mésotype, par l'apophyllite et par la chaux carbonatée. Ces résultats s'expliquent d'ailleurs facilement ; car les minéraux qui se développent dans les cavités d'une roche ne sont pas toujours les mêmes et ne ne succèdent pas invariablement dans le même ordre ; à plus forte raison doit-il en être ainsi dans des roches différentes. Timazite. M. Br ei th aupt (3) a nommé Timazite une roche qu'il a trouvée sur l'emplacement d'un ancien camp romain (Timacum minus) 359-(i) Zeirschri ft cl. deut. geologischen Geseltschaft., (.2) Zeitschrift d. deut. Geologischen Gesellschaft, XIII, 352.
(3) Berg und Huttenmannische Zeibung, 1861;
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