Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 286]

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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.

ROCHES.

surtout pour le trachyte. Elle doit être d'autant plus grande que

qui réunit les analyses des différentes roches. Éparses dans de nombreux mémoires, ces analyses avaient été partiellement collectées dans le manuel de M. R am m el sb erg, dans les comptes rendus de

la décomposition de la roche est plus complète. On comprend d'ailleurs que les silicates plongés dans l'eau d'une chaudière tendent à

perdre une partie de leurs alcalis pour passer à l'état argileux, et que par suite ils absorbent une proportion plus grande d'imbibition. Association des mindraux.

M. Br eithaupt (i) auquel on doit des études approfondies sûr l'association des minéraux signale celle que présentent certains silicates.à base de soude. A Ditro , en Transylvanie, il a observé du feldspath (mikroklin), de la sodalite, de la davyne, de la néphéline, un mica astrite, qui sont accompagnés par de la wohlerite, du fer oxydulé et de la pyrite de fer. Ces minéraux à base de soude forment sans doute un filon puissant dans le granite. Ils offrent d'ailleurs des associations analogues en Norwége, en Sibérie, dans le Groen-

land, à la Somma et même dans une île de la mer Blanche. Enveloppement des minéraux. On a souvent trouvé des débris de végétaux dans le sel gemme,

dans le gypse, dans la chaux carbonatée et dans les substances minérales facilement solubles; mais on est moins d'accord sur leur existence dans d'autres minéraux. Pour le diamant, par exemple, tandis que Miihler et Br ew ster' n'ont jamais pu y découvrir une

structure organisée, G o ep p er t a cru reconnaître la forme du tissu cellulaire dans les cendres provenant de la combustion d'un diamant ; il l'a signalée également dans les taches brunes de b diamants noirs. Toutefois la question reste encore indécise.

Quant au quartz, M. J.-G. Bornem an n (2) observe qu'il peut très-bien envelopper des végétaux. Déjà S chm i d et Sc hl ei den. ont démontré en examinant les bois silicifiés qu'ils ne sont pas seulement formés d'opale, mais bien de hornstein et même de quartz

cristallisé. En examinant au microscope des cristaux de quartz hyalin provenant de troncs silicifiés du terrain houiller, M. Bornemanu a constaté de plus qu'ils enveloppaient des débris dans lesquels la structure des végétaux était encore bien visible. Analyses des roches.

Les lithologistes doivent à M. Justus Roth (3) un livre très-utile Paragenesis der Mineralien. Berg und Huttenmannische Zeilung, 1961, 293. Zeitschrift d. deulschen geologischen Gesellschaft, XiII, 675.

Die Gesteins -Analysen in tabellarischer Ubersicht und mit kritischen Berlin, 1861. Erlituterungen

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MM. Liebig, Hermann Kopp, VVill, dans ceux de M. Kenngott, dans le Jahrbuch de Leonhard et Br on n, ainsi que dans quelques autres ouvrages; mais M. J. Roth les a résumées dans leur ensemble en comprenant toutes celles qui avaient été exécutées jusqu'ici. Il en a même ajouté un certain nombre qui sont inédites. La comparaison de ces analyses de roches qui sont très-nombreuses permet d'apprécier immédiatement combien la chimie a fait faire de progrès à la lithologie ; elle montre aussi quelles sont les lacunes qui lui restent à combler. Au lieu de classer les roches par ordre alphabétique, M. J. Ro th a pensé avec raison qu'il était préférable de les grouper d'après leur constitution minéralogique et chimique. De même que nous l'avons fait nous-mêmes, il s'est particulièrement attaché à leurs feldspaths. Pour chaque espèce, en particulier, il a d'ailleurs suivi autant que possible l'ordre géographique. Dans la première partie de l'ouvrage, M. J. Ro th présente diverses considérations qui sont relatives aux roches, et dans la deuxième partie il résume sous forme de tableaux les résultats des analyses. CE E S.

Combustibles.

"Loches carbonée.

M. Fr émy (1) a comparé l'action exercée par divers réactifs sur les combustibles minéraux. La tourbe est caractérisée par la pré-

sence de l'acide ulmique et par des fibres ligneuses qu'on peut extraire en l'attaquant avec l'acide nitrique ou bien avec les hypochlorites.

De même que la tourbe, le lignite xyloïde ou bois fossile est en partie soluble dans les alcalis; il se dissout aussi presque entièrement dans l'acide azotique et dans les hypochlorites. Le lignite compacte n'est généralement pas attaqué par les dissolutions alcalines ; mais il se dissout complétement dans l'acide azotique et dans les hypochlorites. La houille est au contraire insoluble dans les dissolutions alcalines et dans les hypochlorites. L'anthracite, de même que le graphite, résiste aux réactifs précédents et c'est seulement avec une extrême lenteur qu'il s'attaque par l'acide azotique. (1) Camp. rend., 1861 LII, 114.