Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 224]

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REVUE DE L'EXPLOITATION DES MINES.

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critique de cet appareil. Le lavage de la houille a été dans ces dernières années l'objet d'une foule d'essais dont l'énumération n'entrait' pas dans le cadre de mon travail. Je me suis borné à appeler l'attention, en termes généraux, sur l'importance de la question du lavage, et à citer seulement les deux ou trois types d'appareils dont l'usage est, en ce moment, le plus répandu. Je n'aurais d'ailleurs rien eu à ajouter aux détails très-circonstanciés donnés par M. Lebleu lui-même dans une intéressante notice insérée au tome XVI

Fonçage des puits. J'ai indiqué en quoi consistent les perfectionnements qu'ont reçus les procédés de fonçage, grâce aux travaux de MM. Triger, Kind et Chaudron et Guibal, perfectionne-

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(1859) des Annales des mines.

Je viens aux faits nouveaux que j'ai à faire connaître, et pour l'exposé desquels je suivrai le même ordre que dans mon premier travail. Travaux de recherches et d'exploration. Je n'ai rien à ajouter

à l'énumération que j'ai présentée des découvertes importantes faites dans ces dernières années sur divers points du territoire de l'empire. Je me bornerai à donner quelques détails sur les deux points les plus importants, le Pas-de-Calais et la Moselle. Dans le Pas-de-Calais, l'exploitation suit une progression rapide, ainsi que le montre le tableau suivant Année

1853 1854 1855 1856 1857 1858 1859

66.000 tonnes, 113.800 149.800 265.200 408.300 463.200

..... 505.500

Dans le même intervalle de temps, la production du bassin de Valenciennes ne s'est accrue que de 1.327.800 à 1.535.800 tonnes. L'ouverture récente du chemin dit des Houillères, entre Arras et Hazebrouck, va favoriser encore ce rapide développement du bassin du Pas-de-Calais. Dans le département de la Moselle, où les recherches sont de date plus récente, et où d'ailleurs les difficultés d'installation sont beaucoup plus considérables que dans le Pas-de-Calais, la production n'est encore, en ce moment, que sur le pied d'environ 1 20.000 tonnes ; mais il y a lieu d'espérer qu'elle recevra en 1865 un notable accroissement. Deux puits sont en cours d'exécution, l'un par les procédés ordinaires, l'autre par le système de MM. Kind et Chaudron. En même temps on travaille au chemin de fer qui doit relier à /a ligne de l'Est l'ensemble des houillères.

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ments tels qu'il semble permis désormais d'aborder, avec des chances sérieuses de succès, l'attaque d'un bassin houiller, quelle que soit la nature des morts terrains qui le recouvrent. MM. Pereire et S. Mony, propriétaires d'une des concessions récemment instituées dans le bassin de la Moselle, viennent de commencer un siége d'exploitation complet, qui sera composé de deux puits distincts, l'un à grande section pour l'extraction et l'épuisement, l'autre à petite section pour la sortie de l'air. Il est probable que ces puits devront être cuvelés jusqu'à 170 mètres, c'est-à-dire dans toute la traversée du grès des Vosges et du grès rouge, qui recouvrent sur ce point le terrain houiller. Le grès des Vosges a donné, dans les travaux de fonçage des concessions voisines, jusqu'à ch° hectolitres d'eau par minute. L'emploi du procédé Kind et Chaudron est ici indiqué à la fois par la nature des terrains aquifères dont les couches, assez solides et presque horizontales, se

prêtent parfaitement au travail de la sonde, et par l'énorme afiluence des eaux, qui, par les procédés ordinaires, occasionnerait tout au moins de très-grands frais d'épuisement et pourrait même aller jusqu'à équivaloir, en quelque sorte, à une impossibilité. Cet important travail permettra d'établir une comparaison d'un grand intérêt technique entre le procédé spécial qu'on va y employer et les procédés ordinaires.

Installation permanente des puits d'extraction. J'ai indiqué, clans mon exposé de l'année dernière, les principes qui semblent généralement devoir être appliqués dans l'installation d'un siége d'extraction établi en vue d'une forte production. Cette forte production, qui a des avantages évidents au point de vue de la réduction des frais spéciaux, est d'autant plus désirable qu'il s'agit de puits plus profonds et plus dispendieux à installer. Sous ce rapport, il a été réalisé de très-grands progrès depuis une quinzaine d'années, dans les principaux bassins houillers du continent. On ne faisait d'ailleurs en cela que suivre la voie ouverte par les exploitants du bassin de Newcastle. Mais ces derniers, de leur côté, ne se sont pas arrêtés dans cette voie, et c'est encore à Newcastle que se trouvent les puits outillés sur le pied le plus large et ayant l'extraction la plus active. On peut citer comme exemple remarquable le puits Ryhope, près de Sunderland, d'une profondeur d'environ 464 mètres, duquel on extrait 1.800 tonnes en oh heures. On sort o',8 à la fois, et une manoeuvre complète dure 70". Cette