Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 209]

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FORME DRISTALLINE

ET PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE Li TÉPHROïTE.

se cliver, facilement suivant la direction d'un plan passant par les petites diagonales des bases du prisme de o5°, et difficilement suivant ces bases elles-mêmes. Les axes optiques sont compris dans le plan du clivage facile, et symétriquement disposés autour d'une bissectrice négative normale au clivage difficile. Leur dispersion est très-notable

cidentelle à l'état de spartalite est facile à constater dans des lames minces soumises à la lumière polarisée, on voit que cette cômposition rentre delà celle qui a été établie par les analyses de MM. Rammelsberg et H. Sainte-Claire Deville rapportées à ma page 38; seulement une portion notable de l'oxyde manganeux est remplacée ici par de la magnésie. On voit aussi que le rapport entre l'oxygène des bases et celui de la silice est exactement le même que dans le péridot avec lequel la téphroïte est chimiquement et géométriquement isomorphe. Le plan des axes optiques

et indique p> y. Leur écartement, mesuré dans l'huile, m'a donné : 21-1= 83° hi' 211 =_ 800 29

d'où d'où

2E = 155° Mi' rayons rouges. 1/15' /10' rayons bleus.

2E

Dans les masses lamellaires de téphroïte noirâtre qui possèdent, comme je l'ai dit page 58 du même ouvrage, trois clivages rectangulaires inégalement faciles, le plan des

présente également la même orientation dans les deux substances; la seule différence consiste en ce que, dans la téphroïte , la bissectrice aiguë coïncide avec l'axe d'élasticité

maximum, tandis que dans le péridot elle coïncide avec

axes optiques est parallèle au clivage le plus facile, et la

l'axe d'élasticité minimum.

bissectrice aiguë négative est normale au clivage moyennement facile. L'écartement dans l'huile est approximative-

Thomson a donné dans ses Outlines of mineralogy, page 514, la description d'un silicate de manganèse de

ment:

Franklin, clivable suivant deux directions rectangulaires, d'un rouge brunâtre clair, attaquable par l'acide chlorhydrique étendu; ce silicate serait une téphroïte très-pure, car il contiendrait d'après Thomson:

211 = 84"

2H =81'54

d'où d'où

2E = 157

2' rayons rouges.

2E= /51'35' rayons bleus.

Une analyse, faite par M. Damour sur des fragments de cristaux roses triés avec soin et séparés autant que possible,

à l'aide de l'ebullition clans une dissolution de chlorhydrate d'ammoniaque, du calcaire et de la spartalite dont ils sont intimement pénétrés, a fourni : Oxygène

Silice

Oxyde manganeux. . . . Magnésie. Oxyde ferreux Oxyde de zinc Matières volatiles . . .

Rapport.

29,95 8,20 \ 18,60 7,55 î 15,98 1,96 0,45) 11,6i 2,28

56,L15

1,71

100,26

Abstraction faite de l'oxyde de zinc, dont la présence ac-

Si 29,611

Mn 66,60

Ye 0,92

Perte au feu 2,70= 99,86

Il existe encore dans la plupart des collections, sous le nom de Fowlérite de Franklin, d'autres substances d'un rose plus ou moins franc. L'une de ces substances, en cristaux imparfaits ou en petites masses cristallines ordinairement engagées dans un feldspath laminaire, offre comme la pajsbergite deux clivages faciles se coupant sous un angle de 87°45' ; elle fond facilement au chalumeau et est à peine

attaquée par l'acide chlorhydrique à froid; ce n'est donc qu'une rhodonite à laquelle se rapporte sans doute l'analyse de M. Rammelsberg que j'ai citée page 70 de mon Manuel. Une autre substance, qui se présente en cristaux arrondis