Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 209]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU PER

EN ANGLETERRE.

du perçage, va plus vite que les presses ; elles donnent de à 4o coups pàr minute. Fabrication mécanique des liens pour paquets. Citons,

en général, des fers ballés de fontes meilleures, mazées en partie ou en totalité et puddlées un peu plus soigneusement. Ou bien encore, on se sert en ce cas de bout de rails laminés sous forme de largets. . Rails gallois supérieurs. - A côté de ces qualités ordinaires, les forges galloises fabriquent, nous l'avons déjà dit, une moindre proportion de rails supérieurs et de rails tout à fait inférieurs. C'est surtout par le choix des fontes que ces produits diffèrent des précédents. Aux premiers on applique les mênies fontes qu'atix barres bon ordinaire de Galles, c'est-à-dire provenant de lits de fusion peu chargés de scolies; aux seconds les produits de lits de fusion qui en renferment jusqu'à 4o ou 5o p. ioo. Nous ne reviendrons plus sur le mazéage et le puddlage, renvoyant pour les produits et consommations à ce que nous avons dit. des barres marchandes et aux prix de revient des rails que nous rapporterons plus loin.

pour terminer ce paragraphe, un dernier exemple qui montre jusqu'où nos voisins poussent la substitution des machines à la main de l'homme ; les liens pour paquets se font à la mécanique. Le petit fil de fer destiné à cet usage est cisaillé de longueur; sur l'axe même de la cisaille est fixé un petit mécanisme facile à concevoir, qui ploie le fer sur trois directions, rectangulaires entre elles et correspondant à la base et aux deux joues du paquet. Une femme ou une jeune fille suffit à la conduite de cet outil. o. Principales circonstances du travail. Maréage et puddlage.

Nous avons fort peu à ajouter, sur cette partie de la fabrication des rails, à ce que nous avons dit de ces deux opérations au sujet des barres communes de Galles. Rails gallois ordinaires. - Rappelons seulement que la majorité des fers puddlés appliqués aux rails ordinaires de Galles proviennent de fontes blanches encore plus impures que celles dont on tirait les fers en barres tout à fait communs. Les lits de fusion qui les donnent tiennent toujours au moins 2 0 à 25 p. 100 de scories. Un puddlage sec, exécuté par un personnel tout à fait insuffisant, un cinglage au squeezer ou au revolver, produisent, avec ces fontes, un fer très-inégalement affiné, très-mal dépouillé de scories, qui paraît bien soudant, mais fort difficile à travailler à chaud. Le ballage fait disparaître ces défauts, mais en partie seulement. Aussi les paquets composés avec de pareils fers demandent-ils à être laminés rapidement et finis encore chauds.

Les parties d'un travail délicat, comme les ailes des rails à patins, réclament un fer plus choisi. On y applique,

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Fabrication des couvertes.

Composition des paquets. - Les fig. 17 à 21, .P1, VI , représentent les sections des paquets les plus fréquemment

employés pour couvertes. Les deux premières (17 et 18) montrent des trousses composées de riblons, bouts de barres de toutes sortes, enveloppées de largets en fer puddlé. Quelque précaution qu'on prenne de compenser par les barres bb - bb les vides laissés par les riblons, il est douteux qu'on obtienne une bonne

soudure de pareils lopins. Ce reproche est encore plus mérité par les modèles 19 et 2 0 , assemblages de bouts de rails et de largets puddlés. La section 19 surtout, malgré ses grandes dimensions, est certainement inférieure à toutes les autres sous le rapport du soudage. Quelque chauds

et rapides que soient les premiers passages d'une sem-

blable trousse aux cannelures ébaucheuses, la pression des cylindres est à peu près perdue pour la soudure. Avant que TOME I, 1862.

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