Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 200]

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EN ANGLETERRE.

ETAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

énuméré ces méthodes suivant l'ordre d'importance de la production en chaque sorte, la troisième disparaissant à. peu près devant les deux autres, mais surtout devant la première. CHAPITRE PREMIER. FABRICATION DES RAILS DANS LE PAYS DE GALLES.

Quelle que Caractères généraux du procédé gallois. soit la composition des paquets, et nous verrons qu'elle varie notablement selon qu'il s'agit d'obtenir les rails « bons ordinaires » de Galles, les rails des Indes, qualité supérieure, ou les rails américains (1), tout à fait médiocres, les procédés de soudage et de profilage diffèrent peu.

Dans une seule forge, nous avons vu faire d'une chaude unique des rails symétriques à double champignon Partout ailleurs le procédé comprend deux chaudes, l'une de soudage, l'autre de profilage. Cette division du travail en deux Double chaude.

chaudes est la conséquence évidente de l'accroissement donné aux paquets, en vue d'un étirage total plus considérable, c'est-à-dire pour augmenter les chances d'une soudure parfaite. Les cannelures plus Cages soudantes ou bloomings. profondes qu'il fallait à ces paquets, trouvant difficilement place sur les trains ordinaires, on les a disposées sur des

laminoirs distincts de première et de deuxième chaude. De là ces cages soudantes ou bloomings , tantôt des trios (Three Iligh) à releveurs mécaniques, tantôt de simples paires à mouvement alternatif (Reversing). De là aussi des machines de plus en plus puissantes comme moteurs des trains à rails. (a) Autant les rails destinés aux chemins de fer indiens sont soignés, autant on néglige les rails, à double champignon en général, destinés à l'exportation aux États-Unis ou dans les autres parties du nouveau monde.

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Capacité de production des usines galloises. Enfin un dernier trait de la fabrication galloise, c'est la capacité de production des usines. Il n'est pas rare d'en rencontrer qui, en roulement continu, livrent jusqu'à 4 ou 5 et même 6 à 8.000 tonnes de rails par mois. Aussi, en présence de l'énorme mouvement de matières brutes et finies auquel donne lieu une pareille activité, n'est-on pas étonné d'y voir exécuter par d'ingénieuses machines, ce qu'ailleurs

on confie encore trop souvent à la main de l'homme. Toutes les opérations de finissage : l'affranchissage , le dressage, le perçage des trous d'éclisses, etc., etc., s'y font, aujourd'hui, d'une manière extrêmement simple et économique.

Consistance d'une forge à rails.- A cette esquisse rapide du procédé gallois, on voit qu'une forge à rails comprend, en outre des ateliers de mazéage et puddlage.sur l'instal-

lation desquels nous n'avons pas à revenir, un outillage tout spécial pour le laminage et le finissage des rails. Commençons par en donner une idée générale. Courte description des ateliers de laminage el finissage des rails. Fours à réchauffer.

Les fours de premier et deuxième réchauffages sont iden-

tiques avec ceux dont il a été question au sujet des fers

en barre de première classe. L'étirage de la première chaude étant assez réduit, il n'est besoin de rien changer aux dimensions et formes générales des soles, pour y recharger les paquets qu'on a passés aux bloomings (1). (a) Il n'en est plus de même dans le cas de grands fers profilés;

nous rapporterons, au chapitre troisième de cette division, les dispositions d'un réverbère à deux chauffes, imaginé pour le second réchauffage des blooms en usage dans ces sortes de fabrications.