Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 246]

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REVUE DE GÉOLOGIE

FOUR L'ANNÉE 1860.

anhydre (I, 11), ou hydraté (11p, ou bien le plus souvent bary-

un puits de recherches en ayant recours à un procédé ingénieux

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tifère (IN, V, VI). La silice ne se sépare jamais à l'état gélatineux; par suite elle n'est pas combinée, mais seulement très-intimement mélangée au minerai, et elle lui communique sa dureté. Elle s'observe surtout dans la psilomélane ou dans le peroxyde barytifère, et il en est de même pour l'oxyde de fer. Elle est généralement à l'état de jaspe ou de quartz rouge vineux et même de quartz blanc hyalin, qui est quelquefois en fragments et constitue une brèche cimentée par le minerai de manganèse. On y rencontre très-accidentellement de l'hétéroche, comme à la mine Chapparal. Ces minerais sont encaissés dans le schiste silurien , et ils paraissent en relation avec des diorites qui se trouvent dans leur voisinage. Ils accompagnent des dykes de jaspes et se sont concentrés, tantôt au toit, tantôt au mur. Les schistes encaissants en sont aussi imprégnés. Bien que les dykes de jaspe soient peu continus, ils s'alignent cependant sur plusieurs kilomètres de longueur, et les exploitations du Granado paraissent se rapporter à quatre lignes distinctes dont les traces se retrouvent jusqu'en Portugal. Les minerais de manganèse de Huelva sont du reste extrêmement irréguliers et n'offrent aucune continuité dans la profondeur. Un amas de plusieurs mètres se réduit souvent à de simples veinules à une très-petite distance. Vers la surface du sol, il semble même qu'il y ait eu accumulation du minerai, comme si ce dernier avait été déposé par des sources minérales émergeant dans une série de bassins alignés suivant les dykes de jaspe. M. IL Rit tler (i) a observé dans les montagnes Vertes (État Fer. Fer oxydule. de Vermont) du fer oxydulé et du fer chromé qui forment les Vermont. ramifications d'un filon très-puissant de serpentine et de grunstein enclavé dans le gneiss. Près de Troy le fer oxydulé a i',65 d'épaisseur. Certaines ramifications qui consistent en fer chromé ont plus de 0-,50 d'épaisseur et peuvent se suivre sur une grande longueur. 11 existe à Di élette, dans la Manche, un gîte de fer qui est trèsFer oxydulé et riche, mais que la mer recouvre malheureusement deux fois par fer oligiste. jour; c'est sur ce gîte que M. A. Bérard (.2) vient d'entreprendre Diélette.

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qui permet de travailler d'une manière continue et indépendamment des marées. Le minerai duquel nous avons seulement à nous occuper ici est un mélange de fer oxydulé magnétique et de fer oligiste. Il est noir ou gris d'acier, souvent pailleté et schisteux. Sa densité varie (1..e 3,5 à 4,7. Des essais faits à l'École des mines dans le laboratoire de M. llivot ont montré qu'il rend plus de 5. p. Ioo de fonte, et une analyse a donné à

M. John Mitchell: Résidu

Fe203 FeO MM) Al203 CaO Mg0 KO Na0 S P05 insolubie.Somme. 49,27

20,82 0,98

1,76

0,42 0,51

0,31

0,28

tr.

0,29

23,96

Le résidu insoluble consiste en quartz qui est en petits grains hyalins ; mais on distingue en outre dans le minerai des

lamelles de mica qui expliquent la présence des alcalis. Le binerai de fer de Diélette est intercalé dans un schiste métamorphique que M. de Ca u mont regarde comme silurien. Il est généralement à stratification concordante. Dans une première veine qui court sensiblement E.-0. parallèlement à la plage, le pendage est de 75° vers la mer et la puissance varie de 10 à t8 mètres. Dans une deuxième veine oblique à la pre-

mière, et s'inclinant en sens inverse, la puissance est en moyenne de to mètres. Le granite se montre toujours assez près du minerai; car il en est au plus à t 30 mètres, et à Dion à quelques mètres seulement. Dans ce dernier gisement, le minerai est plus compacte, plus dense, plus magnétique et aussi un peu

plus riche. Le gîte de Diélette paraît présenter les caractères d'une couche de minerai de fer qui aurait été métamorphosée en même temps que les schistes dans lesquels elle est interca lée (1).

M. R. Stein (u) a étudié le minerai de fer des environs de Brilon. Ce minerai borde souvent le grunstein, et il peut même l'imprégner plus ou moins (p. 41). 11 forme aussi des couches

dans le calcaire dévonien. Il consiste en hématite rouge, qui contient accidentellement de la dolomie ( brounspath ) et passe quelquefois au fer oligiste écailleux. Le calcaire qui se trouve

(I) Jahrb. o. Leonhard, 1861,94. Berg und Iluttenndinn. Zeitung, 1860,

124.; Brie fliche Meiltheilung an B. von Cotte. (2) Communication de M. A.Be ra rd à M. Dolesse.Bonissent. Extrait des séances du congrès scientifique tenu à Cherbourg, septembre 1860, 11.

98,60

(i) Delesse. Etudes sur le métamorphisme des roches. In-4°, 7. (2) Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellechaft,1860, XII.

Hématite. Brilon.