Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 219]

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POUR L'ANNÉE 186o.

405 Un mémoire sur les causes du froid dans les hautes mon-

REVUE DE GÉOLOGIE

carte de l'arrondissement de Toul, huit divisions principales sont établies dans le sol, qui peut être : 2° siliceux, 20 argilo-siliceux , 30 argilo-siliceux avec excès de sable et un peu de carbonate de chaux, it° alumineux, 50 silicéo-argileux, 6" argileux,

tagnes a été publié par M. Ch. M art i us ( i). M. E n g el hardt (2) a entrepris quelques expériences sur la formation de la glace. fia constaté que, par une température de

il', l'étang de Niderbronn qui ai mètre de profondeur s'était recouvert d'une couche de glace de orn,25 d'épaisseur, tandis que l'eau qui s'en écoulait était à + 30. Ce résultat doit être attribué à ce que le maximum de densité de l'eau est à ti°,4ê et à ce que la terre qui forme le fond de nos lacs a pendant l'hiver une température supérieure à o° et à celle de, l'air. M. E n gel ha rdt pense, comme Arago, que la formation de la glace au fond de l'eau est due aux obstacles qui se trouvent dans le courant; toutefois ces obstacles ne sont pas simplement des points d'attache pour les cristaux, ils agissent aussi

7° marneux, 8" calcaire (tuf). Les éboulis des roches calcaires conduisent même à multiplier encore ces subdivisions. M. Jacqu of a fait d'ailleurs, sur la composition de ces divers sols, un grand nombre de recherches pour lesquelles nous devons renvoyer à l'ouvrage qui accompagne sa carte agronomique. Emploi

M. U. Cli fto n Sorby (I) a donné un aperçu de recherches

du microscopeintéressantes qu'il a entreprises et dans lesquelles il a applidans la géologie. que le microscope à l'étude de la géologie. .1tmosphère. Anérnoscope.

M. Henry Hennessy (2) a proposé un instrument qu'il

le,

vent souffle rarement parallèlement à la surface de la terre, et que lorsque l'air est en mouvement, il est soumis sans cesse à des ondulations; de sorte que la direction du courant change

M. D. "W alker (4), naturaliste attaché à l'expédition des mers arctiques, a observé les effets du froid sur l'eau de la mer. D après le D' K an e, lorsque le froid est suffisant, il

alternativement en un même point de la terre et qu'elle éprouve de petites oscillations autour d'une position moyenne.

serait possible d'obtenir par la congélation de l'eau de mer une

On comprend d'après cela que la force absolue du vent soit toujours un peu plus grande .que son intensité horizontale telle qu'on la détermine par l'anémomètre ordinaire. Du reste, les courants obliques et verticaux ne sont pas seulement des phénomènes locaux, limités aux brises de terre ou de la mer, aux tourbillons et aux vents qui prennent naissance dans les montagnes; ils jouent aussi un rôle dans la circulation des vents autour de la terre. Le capitaine M a u ry fait même intervenir les courants ascendants et descendants pour expliquer le mouvement de l'atmosphère au-dessus des différentes régions de notre globe.

eau assez pure pour la faire servir aux usages domestiques mais les observations de M. W al k er l'ont au contraire conduit

à des résultats différents. Lorsque la température tombe audessous de 28°,5 F., l'eau de mer se couvre d'une pellicule mince de glace; au bout de quelque temps elle devient plus épaisse et sa structure est fibreuse comme celle d'un pain de chlorhydrate d'ammoniaque. A mesure que son épaisseur augmente, la glace

devient plus compacte; cependant sa partie inférieure reste

,

(i) L'Inslit., li juillet 1860, 269. (2) The Allantis, etc. Janvier 1860, no V, 166.

de la glace.

en mélangeant l'eau et en faisant descendre celle de la surface qui est toujours plus froide que celle du fond. M. H. C. Sor by (3) a déterminé la température à laquelle Congélation de l'eau l'eau se congèle dans les tubes capillaires. 11 a constaté que clans dans ces tubes elle reste liquide bien au dessous de 0^. et qu'elle des interstices capillaires. se solidifie seulement à 17°. Comme l'eau qui imbibe les roches et qui remplit leurs pores se trouve dans des interstices capillaires, on conçoit que sa congélation ne se produise pas à 00; partouloù le sol est ce qu'on appelle gelé, il a supporté une température bien inférieure.

nomme anémoscope, qui permettrait de connaître non-seulement la vitesse, mais encore la direction des courants de l'atmosphère. Des courants verticaux existent en effet dans l'atmosphère, et ce sont eux notamment qui produisent le vent qu'on appelle le bore, lequel s'observe à la surface des lacs de l'Irlande et qui prend naissance du côté oit ils sont 'bordés par des montagnes à pic. Les observations faites jus-

qu'à présent par M. Hennessy lui ont montré que

Froid dans les hautes montagnes. Eau. Fortualion

(t) Annales de chimie et de physique (3" s.), LV U, 206. (2) L'instil. Il juillet 1860, 226. (3) Annales de chimie el de physique.-Philosophical Magazine. 1659 (4' s,), XVIII, 105.

(4) Philosophie.' Magazine (4'

XVII, 437.

Effets du froid sur l'eau

de la mer.