Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 196]

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CONSIDÉRÉE AU POINT DE VUE MÉCANIQUE.

1)E LA CHALEUR

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que l'on devra considérer comme absorbée par une source de froid B à la température t.

S 3. Des vapeurs à saturation. 24. Application

de la théorie de Carnot.

L'augmentation nu' du volume total étant égale à

Considérons une vapeur à to en contact avec son li-

quide, le tout sous l'unité de poids, et soient

celle dv du volume de la vapeur, diminuée du volume Edv de l'eau qui s'est transformée en vapeur, on a:

y la pression,

nn'

le volume total, p la densité de la vapeur, son rapport à celle du liquide la chaleur latente de volatilisation du liquide à to, le volume occupé par la vapeur. En prenant (fig. 25) pour abscisses oci=u et am=p, on obtient le point m. Si l'on comprime la vapeur de manière à l'amener à la température t--1- dt , la pression at

et l'aire du parallélogramme élémentaire nmmrni sera :

augmente de bbr le volume total, en maintenant la température constamment égale à t dt, il se formera un certain volume de vapeur dv au détriment du liquide; la pression restera constante et égale à né, et l'on aura ainsi une droite nu' parallèle à oa. Cette seconde opéra-

tion suppose qu'un corps ou source de chaleur A à la la température t dt, cède à la masse la quantité de chaleur prdv. En continuant maintenant la dilatation hors de la présence du corps A, on pourra ramener la température à t° et la pression à p; il se formera en même temps une nouvelle quantité de vapeur, et l'on

arrivera au point m' ayant même ordonnée que le point m. Enfin en comprimant la vapeur de manière à la ramener à son état primitif, ou au point an, sous la pression constante p, il devra se dégager une quantité de vapeur qui serait égale d'après Carnot à prdv, , et

dp

at

et représentera le travail correspondant au transport de la chaleur prdv de A à B. On a donc, en désignant par p. la même fonction de t qu'au n° 5

dp

s'élèvera graduellement et deviendra né=p-dtdt, en même temps qu'une certaine quantité de vapeur se condensera. Arrivé à ce point, supposons que l'on

,

(a)

(ic) dp (24)

rp

C'est cette formule qui a permis d'abord à M. Clapeyron de calculer les valeurs de p. pour quelques tem-

pératures et en employant diverses substances, puis à M. W. Thomson de calculer la première table du no 12, en partant des résultats obtenus par M. Regnault sur les forces élastiques de la vapeur d'eau.

Nous avons réuni dans le tableau suivant les chiffres obtenus par M. Clapeyron, en plaçant en regard ceux de M. W. Thomson.