Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 230]

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MACHINES D'ER ICCSON.

EXPÉRIENCES FAITES AU CONSErt VATOIRE.

et elle est par conséquent absolument inexplosible; sa mise en feu est prompte, l'air de l'échappement n'étant

réserve pour l'emploi de cette machine ingénieuse, loin des lieux où les réparations pourraient se faire. La fig. 1, Pl. VIII, est une coupe longitudinale faite par l'axe de la machine.

pas vicié peut sans inconvénient être répandu dans l'atelier même, auquel cas nous oserions dire, malgré la singularité de cette assertion, que la machine con-

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La fig. 2, une coupe transversale faite par la boîte

stituerait un excellent calorifère. Voilà certainement un grand nombre d'avantages qui en recommandent

à feu.

Elle serait sans aucun doute précieuse pour certaines opérations de l'agriculture et de l'exploitation en forêt,

fixée la manivelle O. A, piston moteur muni de la soupape à contre-poids a, dont une seule est représentée sur le dessin.

toutes les fois que l'approvisionnement d'eau serait difficile. Il ne faut pas oublier à cet égard que chaque kilogramme de charbon exige dix kilogrammes d'eau,

et qu'une machine de quatre chevaux par exemple n'exige pas moins d'un hectolitre d eau par heure, quantité que l'on ne peut souvent se procurer que par un service de chevaux très-onéreux. Cette application des machines Ériccson serait surtout précieuse s'il était possible de les faire fonctionner avec du bois ou de menus combustibles végétaux, et si l'irrégularité de la chaleur dégagée par ces combustibles n'était pas un obstacle à la bonne marche de la machine. Mais ce qui nous préoccupe surtout dans ces applications, c'est la permanence d'un bon fonctionnement. Les organes sont beaucoup plus multipliés que dans une machine à vapeur le voisinage du foyer est pour la cloche du piston alimentaire un danger permanent ; les soupapes sont sujettes à de nombreuses réparations, et cette observation est surtout importante quant aux clapets du piston alimentaire, dont la visite ne peut se faire que par un ouvrier expérimenté. Cette difficulté de démontage, le jeu que prendront certainement les trop nombreux organes de la transmission, nous paraissent commander une grande

0, arbre du volant de la' machine, sur lequel est

B, arbre intermédiaire servant à la transmission du mouvement au piston moteur, au moyen de la manivelle o, de la bielle p, de la manivelle g, et de la petite bielle articulée r. F, piston alimentaire muni de la soupape de refoulement f, d'une capacité F' remplie de matière non conductrice, et des parois F" de la cloche qui en forme le prolongement; f, enveloppe fixe en tôle forçant les gaz à circuler jusqu'à la bouche du foyer lorsqu'ils passent sous la cloche du piston.

C, arbre intermédiaire servant à la transmission du mouvement au piston alimentaire, au moyen de la mani-

velle o, de la bielle s, de la manivelle t et de la mani-

velle u, calée sur l'arbre C sous un angle de 7° par rapport à la manivelle t. D, soupape d'échappement, tenue fermée par le res-

sort d, et s'ouvrant au moyen de la came D' et du levier D' sur lequel cette came agit au moyen d'un galet.

cloche en fonte constituant la boite à feu ; g barreaux de la grille 3 G' plaques de fonte destinées à abriter la cloche contre le coup de feu. cheminée dans laquelle les gaz de la combustion

Explication dos figures.