Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 173]

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EMPLOI DES TÔLES D'ACIER FONDU.

RAPPORT AU MINISTRE.

de largeur et o",0°6 d'épaisseur étaient réunies par un rivet également en acier fondu, de om,o16 de diamètre. Le trou de la feuille du milieu était ovalisé. Charge de 2,570 Mi, appliquée d'aPremier essai. Le glissement a lieu immédiatement, sans vance. qu'on ait la certitude que toute la chargea été soulevée.

En admettant un tiers pour coefficient de frottement dans les conditions des surfaces en contact, la tension longitudinale permanente du rivet était respectivement, dans les quatre essais précédents, de : 181,19, 211,45, 251,77 et 251,84 par millimètre quarré, chiffres qui paraissent indiquer une température trop élevée des rivets lors de la façon des têtes, surtout si l'on considère que la valeur attribuée au coefficient du frottement est peut-être exagérée (1.). Ces essais préliminaires terminés, la Commission ne pouvait qu'ajourner ses opérations jusqu'à l'époque où la chaudière, ayant subi l'épreuve d'un service pro-

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Deuxième essai.

Charge augmentée graduellement.

Le glissement a lieu sous une charge de 2.409 kil., soit 111,98 par millimètre quarré de la section transversale du rivet. Charge portée graduellement à Troisième essai. Le glissement a lieu au bout de quelques 2.861 kil. minutes, sous cette charge, qui correspond à 141,25 par millimètre quarré de la section transversale du rivet. Si au lieu de travailler par tension longitudinale les rivets travaillaient par résistance au cisaillement, les efforts réellement subis seraient respectivement égaux à la moitié de ces chiffres, puisqu'il y aurait deux sections résistantes. L'expérience a été renouvelée ensuite, mais cette fois 2. Assemblage de deux feuilles. sur deux feuilles seulement, r un des trous étant ovalisé. Le glissement a eu lieu sous une Quatrième essai. charge de 5.456 kil., soit 171,18 par millimètre quarré de la section du rivet. Un glissement partiel a eu lieu Cinquième essai. et le glissement total, amenant la sous- 5.400 kil. , tranche de la feuille au contact du corps du rivet, sous 5.512 kil. , soit 171,56 par millimètre quarré de la section du rivet. L'excès de ces chiffres sur ceux de la première série d'expériences s'explique soit par ut-ie légère impression des têtes du rivet dans les tôles, soit tout simplement par une température plus élevée des rivets au moment de la façon des têtes.

longé, pourrait être l'objet d'un examen concluant. Tenant compte d'ailleurs de la tendance favorable des résultats déjà acquis, malgré leur insuffisance, M. le Ministre, sur l'avis conforme de la Commission centrale

des machines à vapeur, accordait une tolérance d'un tiers de l'épaisseur aux chaudières qui seraient con(i)11 résulte du mode ordinaire d'exécution de la rivure, que les rivets travaillent tout autant dans une chaudière froide, que quand la vapeur y atteint sa tension maximum ; tout autant dans

un pont soustrait à toute charge extérieure, que quand il est soumis à la charge d'épreuve, etc. Dans les chaudières, cet état de chose peut être motivé par la nécessité d'éviter les fuites; mais, pour les ponts, il est difficile d'admettre que ce soit là une situation normale. On atténue sans doute ainsi les conséquences d'un perçage irrégulier des trous, mais au prix d'une fatigue permanente et souvent excessive des rivets. Ceux-ci devraient travailler transversalement, et par suite en raison de la charge, comme les tôles elles-mêmes. On a cherché à réaliser cette condition dans plusieurs ponts allemands en alésant les trous avec une grande précision et remplaçant les rivets posés à chaud, soit par des rivets façonnés à froid, soit par des boulons coniques à écrous, comme le fait M. Pauli. de Munich ; mais des soins si minutieux et un travail manuel

si considérable ne sont possibles que quand la main-d'uvre est à très-bas prix.

Tolérance provisoire.