Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 157]

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STATISTIQUE MINÉRALE

DE L'EMPIRE D'AUTRICHE.

borné à traduire les principaux tableaux de la publication nouvelle, mais j'ai ajouté un état récapitulatif qui donne pour les produits les plus importants de l'industrie minérale, les quantités produites, non-seulement en 1855 et en 1859, mais encore pendant chacune des trois années intermédiaires. De cette manière, on pourra suivre, en quelque sorte pas à pas, les

créée, et plus encore dans la quantité produite, c'est-àdire, en d'autres termes, augmentation de quantité et diminution du prix de vente. Ainsi, par exemple, l'extraction de la houille a aug-

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variations survenues pendant cette période de cinq ans.

J'ai emprunté les chiffres des années 1856-57 et 58 à l'intéressante publication de M. de Camail, le Zeitschrift fiir das Berg-hiitten-und-Salinenwesen.

En outre, à la suite de chacun des 56 tableaux partiels relatifs aux divers produits obtenus en 1859, j'ai reporté les chiffres correspondants de l'année 1855, tels qu'ils ont été publiés dans le tome XIV des Annales des mines.

On a donc à la fois sous les yeux tous les éléments qu'il peut être intéressant de rapprocher. Le fait le plus saillant qui résulte de ces divers rapprochements, c'est que, considérée dans son ensemble et au point de vue de la valeur produite, l'industrie minérale n'a pas fait de progrès bien importants, la valeur produite étant de 97.798.165 en 1855, et seulement de 105.028.409,77 en 1859, bien que dans ce dernier chiffre figurent divers produits d'importance secondaire qui n'étaient pas compris dans l'état de 1855. Le nombre des ouvriers a augmenté à peu près dans le même rapport que la valeur produite (100.307 ouvriers en 1855 et 105.452 en 1859). Mais si l'on considère spécialement les produits qui jouent dans l'industrie générale d'une nation le rôle le plus important, notamment les combustibles minéraux et les métaux communs, on trouve qu'il y a eu le plus souvent une augmentation notable dans la valeur

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menté de 53 p. 100, celle du lignite de 44 p. loo, et en même temps les prix sur le carreau de la mine sont tombés de o',35 et de 7,52 à 7',54 et à 6 francs par tonne. C'est là évidemment un progrès d'autant plus digne de remarque qu'il est dû exclusivement à l'industrie privée ; car, dans la période considérée, l'extraction des combustibles minéraux a sensiblement diminué dans les mines impériales. Ce fait démontrerait une fois de plus, .s'il en était besoin, que, dans le domaine de l'industrie, l'intervention administrative ne saurait être équivalente à l'action individuelle stimulée par l'intérêt privé. Je ne m'arrête pas davantage sur ces comparaisons, les conséquences auxquelles elles conduisent ressortant explicitement de l'examen des états eux-mêmes. Je me borne à signaler encore la lacune très-regrettable que présentent ces statistiques officielles au point de vue des industries du fer et de l'acier.