Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 337]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

660

runT

DES MACHINES LOCOMOTIVES

Il ne s'agissait que d'éclairer Ce Point, et nous aimons à croire que désormais nous somme d'accord avec M. Couche. Le serons-nous moins sur la manière de comprendre les leçons de l'expérience sur les services que rend ce type de niachines? Citons encore. Comment! tout un service d'ingénieurs, chargé du matériel et de la trac-

tion du plus grand reseau eiploite qui soit, à l'heure qu'il est, en France, étudie une question! Il l'etudie à fond sans parti pris et Même avec le désir tout naturel de trouver justi fiée la, soluliond laquelle il s'était d'abord arrêté! Il recenntat qu'il y à lieu d'interroger l'expérience. Il le fait, longuement, patiemment; l'expecience prononce: et de tout cela, ias tth Mot! LI)

Vraiment! (pli se serait douté d'études aussi approfondies? Qui faut-il croire de la plume de 1859 ou dé celle de 186o? Il a suffi, écrit M. Couche (2) de communiquer ces observations (les siennes) a M. Sauvage, higenieur en chef du matériel du chemin de fer de l'Est pour le detei miner a faire immédiatement decoupler une machine Engérth qui a die munie d'un lest, attelée à un tender ordinaire et mise en Service...

Nous ne sommes assuréMent pas surpris que l'ingénieur 'chi Matériel ait consenti à faire une expérience qui lui était prd= posée par l'ingénieur en chef du Contrôle. L'Un et l'autre sont hommes d'expérience, et ils savent ce qu'ils font. Mais pourquoi M. Couche donne-t-il plus tard à son unique initiative le caractère de t'initiative générale de tout un personnel d'ingénieurs? A cette expérience conseillée par un ingénietir, en se fondant sur des raisons qu'il déduit, et qui contiennent ,( sur leur.

point capilal » une erreur inexplicable, il en est une autre, dont M. Concile connaissait cependant les résultats quand il a écrit les lignes qui précèdent.

C'est celle de quarante machines lingerth, au lieu d'urne, circulant avec- des charges plus complètes qu'aucune autre;

et depuis quatre années, au lieu d'une; ayant parcouru 3.290,485 kilomètres au lieu de 40 ou 5O.000, sans qu'aucun des inconvénients signalés par M. Couche se soit montré. Qui donc, parmi nous, peut être légitimement accusé de fermer les yeux à l'expérience! -

.

(t) Note de M. Couche, pages 465 et 466, tome XVII. (2) Note de M. Couche, page 152, tome XVI. liv. 1860. (2). Annales des mines, pages 3E et 136,

BOUES COUPLÉES.

66

M. Couche consent, il est vrai, à faire une part à celle du Nord. La stabilité des machines du Nord, peut, dit-il, s'expliquer parce que la réglementation de l'Est fait porter plus aux 10n= gerons du tender que celle du Nord. Mais cette assertion est contredite par les pesées comparatives des machines (pages 656 et suivantes). Nous en avons fini de cette question du découplement : il était inutile, il est nuisible. C est par suite d'une méprise inexplicable qu'il a été conseillé. Laissons-le donc de côté avec les questions spéciales qui, sans doute, intéressent immédiatement les ingénieurs et les intérêts engagés dans cette polémique, et rentrons dans la discussion des questions générales qui importent à l'avenir de la construction des machines de grande puissance. L'opposition de M. Couche aux machines à huit toues Mi. plées, système Engerth, date du jour de leur apparition à l'exposition universelle 1854-55. Les motifs en sont déduits dans un mémoire qiii; aujourd'hui

encore, sera lu avec intérêt; car, à part les conclusions sur lesquelles l'expérience a prononcé d'une manière opposée allie

prévisions de l'auteur, il décrit, avec ensemble et précision; les difficultés que rencontrait alors la construction des machines de grande puissance.

Il y a là une discussion bien autrement solide et calme que celle d'un porte-à-faux, dont l'auteur a, depuis, fait la pierre angulaire de son édifice croulant de toutes parts, et que nous venons de détacher. C'est cette discussion qui importe a présent. Le système de construction des machines Eng,erth, du type de plus grande puissance, ne sert désormais, il faut le reconnaître, de but à une polémique ardente, que parce qu'il ouvre

une voie à l'avenir. C'est ainsi, c'est pour cela que nous en avons indiqué l'intérêt ; nous compléterons notre exposé sur l'importance du débat. L'influence du tracé des voies des chemins de fer sur les dis-

positions des machines de grande puissance, en ce qui concerne l'écartement et l'accouplement des essieux, oblige à en placer les cylindres et le foyer à l'extérieur des essieux extrêmes. D'un côté, cependant, les dimensions du foyer vont chaque.