Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 290]

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A F F IN AGE DE LA FONTE

Pour le fer qui part de 1.600°, on : 1,000 X 0,15 X uoo'

PAR LE PROCÉDÉ: BESSEMER. Calorie,

13.0oo (I)

constances, il sera évidemment difficile de prévenir la formation des loups. C'est par co motif sans doute que

o,26 X 1.800"

57.75 4

Total.

70.7511

M. Bessemer recommande d'opérer sur de grandes masses, et, dans son mémoire, il attribue même l'in-

Pour l'air partant de o.: 28',5

><2.j1

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La différence entre 70.754 et 123.320 est assez grande pour compenser largement les pertes de chaleur qui peuvent avoir lieu par rayonnement direct, et par les parois de l'appareil, surtout si l'on songe que la chaleur se développe au centre même de la masse de

fer sur le chemin des vingt-cinq petits jets d'air qui opèrent la combustion.

Pendant les dix minutes qui suivent, il se produit encore une chaleur égale, tandis que la chaleur absor-

bée ne s'accroît que de celle qui est nécessaire pour h000

porter l'air de 1.800 à 2.000', soit de 28,5 -X 231

200 =-- 3.817 calories. On aura donc en tout o,26 74.571 calories au lieu de 70 754; or ce n'est pas cette légère différence qui pourrait empêcher le fer doux de

rester à son tour à l'état fondu. Il est vrai que la masse de fonte pourrait fort bien être traversée par un excès d'air, d'où résulterait alors une plus forte absorption de calorique. On conçoit que cela puisse surtout arriver lorsqu'on opère sur de trop faibles masses de fonte et lorsque le courant d'air n'est pas suffisamment divisé.

D'ailleurs, en opérant sur de faibles quantités de fonte (moins de 100 à 200 kil.), la chaleur absorbée par les parois de la cornue, ou en général la chaleur perdue, est relativement plus forte; aussi, dans ces cir(I) Ce chiffre est un peu faible, parce que 0,15' est la chaleur spécifique moyenne du fer entre o et 3000, et que sa capacité calorifique s'accroît avec la température.

succès de ces premiers essais tout autant à la petitesse des masses qu'à la présence du soufre et du phosphore dans les fontes. C'est en opérant sur de p.etites masses que le déchet s'élevait souvent jusqu'à 40 p. loo. Observons encore qu'à l'origine on injectait le vent

latéralement et par des buses plus grandes et moins nombreuses, ce qui rendait évidemment l'absorption complète de l'oxygène et celle de la chaleur produite plus difficiles.

Il suit donc de là qu'au point de vue de la chaleur développée, le procédé Bessemer doit nécessairement d'autant mieux réussir que la colonne de métal fondu sera plus élevée (entre certaines limites bien entendu),

par suite, la pression du vent plus forte; puis aussi, le degré de division de ce dernier en menus jets plus avancé (t). Il serait intéressant de savoir si, dans le cas des conditions ci-dessus développées, il y a excès d'air ou non.

'On pourrait y arriver s'il était possible de calculer rigoureusement le volume injecté.

Mais la section des buses est plus ou moins rétrécie par des engorgements et la tension du vent plus ou moins annihilée par la pression de la fonte. Il faudrait donc, pour résoudre la question, avoir recours à l'analyse des gaz qui s'échappent de la cornue. A dé(1) L'air chaud accroîtrait évidemment la température du produit, mais si, par la dilatation de l'air, on devait réduire le poids de l'oxygène injecté, il en résulterait forcément, d'autre part, une combustion moins vive et une chaleur lecoe moins intense,