Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 278]

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TRAVAUX EXÉCUTÉS EN BELGIQUE.

PROCÉDÉ BLIND.

dimension, plus fort que l'ancien; il sortait des ateliers de M. Dorzée, à Boussu.

Le ii septembre, rupture des tirants du contre-balancier ; deux heures de retard. Le 13, arrêt d'une heure pour resserrer les ressorts du piston du cylindre batteur.

rupture de la tige de la cuiller de draguage ; on la retire sans difficulté au moyen d'un crochet plat ; trois heures de retard. Le 28, on essaye pour la première fois l'instrument dit le dra-

gueur, destiné, comme nous l'avons dit, à recueillir directement et sans les laisser tomber dans le puits préparatoire, les débris de roches qui restent sur la banquette du grand puits. Le cylindre en tôle attaché à l'instrument étant resté ancré dans le petit puits, la tige de l'outil s'est brisée quand on a tiré dessus; plusieurs des pièces du dragueur restèrent dans le trou ; il fallut travailler pendant trois jours pour les retirer et pour détacher le cylindre. C'est la seule fois que nous ayons employé le dragueur, dans le cours de nos travaux. Le lé octobre, pendant le travail du sondage, rupture d'une dent de trépan ; on parvient à l'extraire en faisant usage du

grapin pour la faire tomber dans le petit puits, et de la cuiller à soupape pour la repêcher ; six heures de retard. Le 9 novembre, rupture de deux dents de trépan; on les retire avec la cuiller ; neuf heures d'arrêt. Le i6, rupture de la tige du piston du cylindre-batteur ; six heures de retard pour les réparations. Le 19, on monte de nouveaux tirants de contre-balancier, ce qui occasionne quelques heures de suspension de travail. rupture de la chaîne du piston du batteur et des deux roues qui servent de guide ; on refait la chaîne et l'on remet deux roues provisoires en bois que l'on avait en magasin; l'accident est réparé après quatre heures d'arrêt. A partir du 3o novembre, on suspend le travail pendant quatre jours, pour placer une nouvelle molette et un nouveau câble d'extraction, et aussi pour faire quelques réparations aux machines ; le travail du sondage est repris le 5 décembre, Le 7, au moment où l'on remontait le grand trépan, bris de la soupape d'admission de vapeur du cylindre batteur. Toute la journée du 7 et une partie de celle du 8, furent employées

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à réparer la machine; on put ensuite retirer le trépan, qui était resté suspendu dans le puits pendant la durée de ces réparations. Le 12, rupture d'un ferrement de tige en bois; l'appareil de sondage étant retombé brusquement, trois autres tiges furent cassées; tout fut retiré, en dix heures de temps, à l'aide du crochet de salut. Le 50, rupture d'une dent de trépan ; sept heures de retard pour la repêcher, au moyen de la cuiller à soupape. Le ii et le 12janvier, suspension du travail de sondage, pour réparation à la machine-cabestan. Le 22, rupture d'une dent de trépan; six heures de retard pour l'extraire du puits. Le 29 janvier, le grand sondage est arrêté à la profondeur de 98 mètres, point choisi pour la base du cuvelage. Une cause de retard, qui n'a pas été signalée dans l'extrait ci-dessus du journal des travaux, le nettoyage de la chaudière à vapeur, qui devait avoir lieu de trois en trois semaines, occasionnait chaque fois un chômage de deux jours et demi. Il

serait facile d'y parer, en établissant une chaudière de rechange, ce qui est à conseiller, d'ailleurs, sous plusieurs autres rapports.

Le 25 août i855, c'est-à-dire peu de jours après que le forage du grand puits avait été mis en activité, nous avions fait un contrat avec M. Denis Detombay, fondeur à Chiitelineau, qui s'était engagé à nous livrer toutes les pièces devant

composer notre cuvelage en fonte, dans le délai de quatre mois.

M. Detombay ayant rencontré de grandes difficultés dans la fabrication des premières pièces, vint nous déclarer, en décembre 1855, qu'il ne pourrait pas remplir entièrement ses engagements; ainsi que nous l'avons déjà dit, des démarches furent faites alors par lui et par nous, auprès de plusieurs fondeurs du pays, pour les amener à reprendre une partie de la fourniture des tronçons de cuvelage, mais ces démarches restèrent infructueuses ; c'est dans ces circonstances qu'il fut décidé que l'on modifierait le projet primitif du cuvelage, en adoptant, pour la partie supérieure du revêtement, des pièces en tôle. Dix-neuf pièces en fonte, y compris la boîte à mousse, ont