Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 67]

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MÉTALLURGIE DU PLATINE.

MÉTALLURGIE DU PLATINE.

le même plan horizontal. L'un d'eux doit être placé juste au niveau inférieur du plan de cendres d'os,

du minerai par la galène, ce qui donne du plomb pla-

l'autre à 2 ou 5 centimètres au-dessus du premier. On fait arriver par le trou le plus élevé la buse d'un soufflet de lampe d'émailleur et l'on emplit le creuset entièrement de menu charbon de bois allumé. On donne le vent, et quand le charbon baisse, on charge alternativement avec du charbon de bois menu et avec les matières plombeuses à fondre réduites en petits fragments et mêlées grossièrement avec une forte proportion de

20 De la coupellation du plomb platinifère sur cette sole même ou sur une coupelle spéciale, cette dernière

borax. Bientôt, par le trou resté libre en face de la tuyère, on voit couler du plomb et une scorie liquide, et qui pour cela doit renfermer encore de la litharge combinée au borax fondu et en assez grande proportion. On peut avoir ainsi des scories fusibles à 4000 ou 5000,

qu'on recueille dans un petit creuset chaud et au fond desquelles le plomb platinifère se rasseMble parfaitement. On conçoit bien en effet que la scorie soit chargée d'oxyde de plomb à cause du peu de largeur du creuset

au point où le vent arrive en grande abondance par rapport au combustible à brûler et aux matières à fondre. Nous recommandons ce petit appareil aux chimistes qui s'occupent de métallurgie- : il est très-commode pour les essais de ce genre. On peut encore l'employer parfaitement pour faire des attaques de silicates

par les alcalis. On charge alors le silicate en petits fragments avec la quantité de carbonates de soude et de chaux nécessaire pour obtenir un verre très-fluide

Résumé.

et soluble dans les acides. Quelques kilogrammes d'un pareil verre s'obtiennent en très-peu de temps et sans perte de matière. En résumé, les opérations que nous venons de rapporter se composent pour l'exploitation du platine 10 De l'attaque sur une coupelle ou sole en terre d'os

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tinifère et des crasses

s'exécutant sur la matière d'un certain nombre d'attaques; 50 Du rôtissage des lingots de platine coupelle, opération qui s'exécute à la fois sur les produits d'un certain nombre de coupellations 40 De la fusion du platine plombifère ; 50 Du traitement dans l'appareil à deux creusets des crasses provenant des attaques. Cette opération s'ap-

plique en une seule fois aux produits d'un grand nombre d'attaques. ô° Après une campagne, il est bon de passer au four

à manche tous les débris, cendres, balayures d'ateliers, etc., contenant de la litharge, du plomb, du platine ou pouvant en contenir. 7° Enfin le même four à manche, transformé en four à révivification, pourra réduire en plomb marchand de très-bonne qualité toutes les litharges et les scories riches provenant des coupellations et des fusions dans l'appareil aux deux creusets. Ce plomb devra correspondre à très-peu près au métal contenu dans la galène employée et couvrira par sa valeur une partie des frais d'extraction du platine. S IV. Fusion directe des minerais de platine.

Nous avons donné dans notre premier mémoire (1) quelques détails sur le mode de fabrication du platine (1) Voyez Annales des mines, it` série, t. XVI, P 489-494. TOME XVIII, 186o. 9