Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 65]

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MÉTALLURGIE DU PLATINE.

MÉTALLURGIE DU PLATINE.

substances prises régulièrement dans la masse totale et qu'on fond dans un petit creuset de terre. On ob-

les fentes qui s'y forment, nous détaillerons le traitement, au moyen duquel nous avons extrait ce que pouvait contenir de précieux la grande coupelle qui a servi à toutes nos opérations

serve

° La quantité de plomb produite, d'après laquelle on se règle pour la proportion de charbon à ajouter. Ce plomb est coupelle à part et indique la richesse totale en platine. 2° La fusibilité du mélange, d'après laquelle on détermine la quantité de la litharge à faire entrer dans le lit de fusion. 5° L'état du creuset : s'il est attaqué, on augmente la dose de sable siliceux : on en met une quantité telle,

que le creuset ne soit plus altéré et que la matière conserve sa fusibilité (1). 4° On voit le mélange se boursoufler pendant la fusion, et l'on est guidé par cette expérience préliminaire sur les quantités de matières qu'il faut introduire à la

fois dans le creuset supérieur ( PI. III, fig. 8), pour qu'elles ne puissent pas passer par-dessus le bord de ce creuset.

Dans une fabrication régulière et après une expérience de quelques mois, tous les dosages devraient devenir définitifs et ces essais préliminaires n'auraient plus d'utilité. Nous avons dû cependant nous astreindre à les exécuter un grand nombre de fois pour arriver à

fixer les proportions du lit de fusion indiquées ciExemple.

dessus, lesquelles, d'ailleurs, pourront être modifiées par la suite. Pour donner une idée de la manière dont on exploite pour platine les fonds de coupelles imprégnées de litharge et renfermant un peu de plomb 'platinifère clans (i) La litharge mêlée au tiers de son poids de sable siliceux n'attaque plus les creusets.

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La coupelle a été broyée, les parties imprégnées pul- kilog. 10,200 vérisées pesaient. 20,000 On y a ajouté verre concassé 32,000 Litharge refondue (i). 11,000 0,240

Sable siliceux Charbon. .

Le tout mélangé et passé à l'appareil des deux creusets a donné : plomb platinifère.

2,800

Ce plomb sur Donne à l'essai : platine fondu Soit pour les 10 kil, de coupelle imprégnée : platine

0,1059

o°,72

B. Traitement des scories, titharges, débris de fabrication et autres matières très-pauvres en platine. Nous avons songé à utiliser les procédés de fabrication

du plomb en four à manches pour traiter des ma-

tières très-pauvres en platine et ne valant pas même le passage au travers de l'appareil à double creuset de la fig. 8 (Pl. III) : tous les fragments de creusets qui ont servi à faire nos essais de platine et qui ont été touchés par de la litharge, tous les débris de sole, de four, de briques vitrifiées par de la litharge provenant de plomb platinifère. Cette matière hétérogène, soit pulvérulente, soit concassée en morceaux de la grosseur d'une noix, a été mêlée avec son poids de verre, un peu de calcaire et de chaux fluatée et passée à un petit four à manche dont la cuve carrée (voyez Pl. III, fig. 1 2) (i) Cette litharge renfermait 10 grammes d'un mélange d'argent et d'iridium ; elle provenait d'une opération déjà décrite plus haut (page i2).

Fusion au four I manche.