Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 254]

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sun LES MACHINES ENGERTH MODIFIÉES, ETC., ETC.

OBSERVATIONS

» laire uniforme imposée à toutes les roues par l'accouplement » soumet les pièces à des efforts très-considérables, augmente » les frottements, et réduit la puissance de la machine. »

S'il en est ainsi avec six roues couplées, que sera-ce avec huit? Quant à cette assertion que « la modification proposée

» par M. Couche devant donner une répartition égale, condui» rait à l'usure bien plus rapide des bandages, » la répartition uniforme est, à tort ou à raison, le but qu'on se propose habituellement. On cherche à donner au centre de gravité général la position, relativement aux essieux, pour laquelle cette condition est remplie à peu près. Rien n'empêche de se proposer une autre répartition, si on la croit meilleure; et d'ailleurs, la condition même étant remplie, l'égalité étant possible, on

peut s'en écarter plus ou moins entre certaines limites, que le calcul le plus simple donne immédiatement. Si l'on veut soulager un peu les roues motrices, il suffit de régler leurs ressorts en conséquence.

Dans un mémoire publié il y a quelque temps (1) et qu'Il rappelle aujourd'hui, l'auteur de la seconde note avait combattu l'article du tome XVI des Annales. C'état assurément son

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d'ailleurs) de la machine sont exactement à l'aplomb de l'essieu

du tender ; tandis que dans les autres, où ces points d'appui jouent ou sont censés jouer un rôle essentiel, ils sont à 2',05 de cet essieu! Est-ce qu'on regarde de si près 1 et puis, l'au-

teur « ne choisit pas ce terrain de sa discussion ! » C'est convenu. Mais, même sans discuter, présenter à l'appui d'un système, un système tout différent et différent du premier précisément en ce que ses défauts ont été évités, c'est encore un genre de logique tout particulier (I).

Ajoutons que M. Beugniot n'établit entre les deux trains qu'une liaison très-simple, analogue à l'attelage ordinaire, d'une manoeuvre facile et prompte, et que la solidarité verticale établie seulement par deux vis buttantes, peut être supprimée instantanément; de sorte qu'on a affaire en réalité à une machine à huit roues couplées, à tender indépendant!

2" L'auteur m'avait attribué, dans son mémoire, une préférence plus que bizarre, à coup sûr, pour les mauvais bandages. J'ai répondu (tome XVI, page 571) qu'il ne m'avait nullement compris, etj'ai répété comme assez clair ce que j'avais dit: que la qualité médiocre des bandages a eu du moins un bon côté,

je m'attacherai seulement aux points qui peuvent présenter

puisqu'elle a prouvé aux ingénieurs du matériel la nécessité de limiter Ta charge par essieu, et de ménager ainsi les voies, grand bienfait qu'elles étaient menacées d'attendre longtemps encore! Il persiste, et cette fois il me fait dire formellement le contraire de ce que j'ai dit : d'après lui, j'aurais prétendu que « les bandages médiocres sont la sauvegarde des rails EN

quelque intérêt en eux-mêmes, et aussi à ceux qui font ressortir la valeur de sa polémique vagabonde; quoique, à vrai dire, le mieux fût peut-être de m'en rapporter au jugement du lecteur.

» CAS de surcharge des essieux (page 452). » Or, j'ai dit que les bandages médiocres ont contribué à empêcher la surcharge!... Bien plus, il a découvert à ma charge ce qu'il appelle des « doc-

1° L'auteur croit trouver un argument en faveur des machines Engerth modifiées, dans l'exemple de M. Beugniot qui, comme M. Engerth, appuie l'arrière de la machine sur l'avant du tender. Il y a bien, encore une fois, cette petite différence que dans l'appareil de M. Beugniot, les points d'appui (purement accessoires

(1) Le zèle avec lequel l'auteur prend fait et cause pour la machine Engerth modifiée semblerait indiquer, qu'outre le désir très-légitime d'occuper ses loisirs, il se considère comtes personnellement atteint par la critique de ce

droit. Trouvant, ce qui était aussi mon droit, ses arguments médiocres et totalement étrangers à la question, j'y avais répondu (p. 570 du même volume). Il revient à la charge, et il ne tarde pas à se lancer, cette fois, dans une série de disgressions à perte de vue. Je n'ai ni le temps, ni l'envie de l'y suivre;

(1) Je n'ai pas, Dieu m'en garde l'intention de discuter cette production; je me bornerai à dire qu'elle a pour objet l'exposition d'un système de matériel spécial, machines et wagons, qui serait affecté exclusivement aux passages

des montagnes, et exigerait par suite un double transbordement! L'auteur applique, à tous les véhicules, des cylindres auxquels il envoie la vapeur de

la chaudière. (l fait, pour tous les wagons, ce que 111 Verpilleux faisait, il y a

une quinzaine d'années, pour le tender seulement. C'est, en un mot, principe, le système Verpilleux poussé jusqu'à... l'exagération.

comme

lype. Peut.ètre est-ce à lui en effet qu'est due cette appréciation, formulée dans

une ceuvre collective qui porte son nom,» cette disposition est une cation très-heureuse, qui complète le système Engerth, en l'appropriant tout à fait aux besoins de l'exploitation et aux conditions de construction des chemins de fer français. » On retrouve d'ailleurs, dans le mémo passage des traces non équivoques de la netteté d'idées dont l'auteur fait preuve au sujet des relations qui existent dans le type de locomotive dont il s'agit, entre la machine et le tender. (le constructeur) a fait de la partie antérieure des longerons du tender deux brancards gui viennent reposer sur cluissis de la machine, comme les brancards d'une charrette, reposant sur un tréteau. Ainsi, ce n'est pas la machine qui s'appuie sur les longerons du tender, c'est le tender qui s'appuie sur le d'Assis de la machine;